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Revue archéologique — 7.1863

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Perrot, Georges: Une inscription inédite de Prusias ad Hypium (Uskub)
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0383

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UNE INSCRIPTION INÉDITE DE PRUSIAS. 375

corps des décurions. L. 3. Le titre de xoivoëouXoç ou xoivoSouXt]?,
qu'Hésychius explique par le mot gwzoçoç, était donné aux membres
du sénat, que l'on trouve désigné sous le nom de xoivoëouXiov dans
une inscription d'Héraclée (1). IïoXiToypacpoç ne se trouve, à ma con-
naissance, nulle part ailleurs que dans une autre inscription de
Prusias (2); il correspond au verbe 7roXiToypacp£m qn'on trouve dans
les auteurs et les inscriptions (3). Ce titre devait désigner une
sorte de censeur, chargé de faire, à des époques fixes, le dénombre-
ment des citoyens et d'inscrire sur les listes les jeunes gens qui
atteignaient leur majorité, et les étrangers auxquels était conféré le
droit de bourgeoisie. Cette ebarge était conférée à vie, tandis que,
dans les municipes de l'Occident, ces fonctions étaient remplies,
tous les cinq ans, par les duumvirs de l'année, qui prenaient
alors le titre de quinquennales. L, 4. I/agoranome avait à peu près
les fonctions des édiles de Rome et des colonies, et il n'y a, pour
ainsi dire, pas de ville grecque où ne se trouve ce titre, ainsi que
celui de Ypa^aTeuç (l. 5). L. G. L'étendue de l'intervalle qui se
trouve sur la pierre me porte à restituer ouvSixr'cravTa plutôt qu'IxSi-
xT^avra; les deux fonctions désignées par ces mots existaient concur-
rement, à Prusias, comme le prouve une autre inscription de la môme
ville, en l'honneur de Domitius, fils d'Aster (4); on y lit..... IxSixv

ffocVTa, Ypa^j-aTeuo-avTa, auvoix^accv-ta. TCoAXaxtç____Cô mot TroAXàxiç Suffit déjà

pour indiquer que c'étaient là des fonctions accidentelles. Une inscrip-
tion honorifique d'Iotapa en Cilicie (5) contient ces mêmes expres-
sions, ffuvSixifaavToç 7ricTcoç, mais sans aucune explication. Au. contraire,
un décret d'Adrien, adressé au peuple d'Athènes et retrouvé dans
cette viiie, jette quelque jour sur la question : « Si quelqu'un, »
dit l'empereur, « a des reproches à faire à moi ou au proconsul,
que le peuple nomme des syndici (G). » Il est difficile d'entendre
par là autre chose que des avocats chargés de soutenir les intérêts
de la province contre le proconsul ou l'empereur devant un tribu-
tel qui ne peut guère être autre que le sénat romain. Ce sont à peu
près les defensores, les advocati que l'on trouve dans les inscrip-
tions latines de plusieurs villes de l'Italie et de l'Afrique. L. 8. Tb xotvbv
twv èv Bi6uv(a c£XXrivojv est une expression qui s'explique aisément si

(1) Hommaire de Hell, Voyage en Turquie et en Perse, t. IV, p. 339.

(2) Le Bas, Voyage archéolog., Inscr. t. III, n° 1178.

(3) Diud. Sicul. II. 86. — C. I. Gr., 4017.

(4) Le Bas, Voyage archéolog., Inscript., t. III, n° 1176.

(5) C. I. Gr., n° 4415.

(6) C. I. Gr., n° 355. - . ■• ■ :
 
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