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REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
substructions telles qu'elles sont aujourd'hui avec les faces extérieures des
murailles de grand appareil. Il n'a pu les voir; mais il se rendra à Jéru-
salem au mois de septembre prochain, et étudiera cette question de ses
propres yeux. Il complétera le recueil des éléments de la question en
faisant photographier avec grand soin tout ce qu'il pourra retrouver de
constructions incontestablement hérodiennes, à Césarée, à Hérodéion et à
Samarie. II prie l'Académie de vouloir bien suspendre son jugement
jusqu'à l'époque de son retour. Elle pourra alors se prononcer en toute
connaissance de cause; puisqu'elle aura pour ainsi dire les monuments
mêmes sous les yeux.
M. Renan donne lecture, pour M. Munk, rapporteur de la commission,
du rapport contenant les instructions destinées à M. V. Guérin, chargé
d'une mission scientifique en Palestine.
M. Reinaud fait un rapport qui lui avait été demandé sur des dessins
d'inscriptions arabes qui se trouvent en Perse, dans le Khorassan, et qui
ont été rapportés par M. Henri de Blocqueville.
M. Vallet de Viriville lit en communication un examen critique de la
publication fai!c pour la première fois par MM. Guessard et Certain, inti-
tulé : Du mystère du siège d'Orléans.
M. Reinaud continue la deuxième lecture de son mémoire sur les Rela-
tions de l'empire romain avec VAsie orientale, dans les premiers siècles de notre ère.
De nombreuses observations sont échangées dans le cours de cette lec-
ture, principalement sur la question de savoir jusqu'à quel point les poètes
latins du siècle d'Auguste peuvent servir de garants au système géogra-
phique que l'auteur qualifie de géographie romaine par excellence, et en
quoi peut consister ce système. Des objections lui sont aussi adressées au
sujet de l'app"cation faite aux Chinois du nom de Sères, fréquemment
cité dans la poésie latine.
M. le secrétaire perpétuel communique une lettre adressée à l'Académie
par M. Boyer, conseiller à la cour impériale de Colmar, relative à une
collection de monnaies et médailles mérovingiennes, et autres, collection
formée par M. le baron de Berslatt, de Fribourg en Brisgau, et rentrée en
France par suite de l'acquisition qu'en avait faite M. Dorlan, avocat à
Schelestad. Celte collection est aujourd'hui à Paris, où l'a fait transporter
l'héritière de M. Dorlan. M. Bcyer croit en devoir prévenir l'Académie.
M. de Longpé: ier, qui a parcouru le catalogue, rend témoignage de l'im-
portance de la collection en général, et particulièrement d'un certain nom-
bre de pièces entre lesquelles se distinguent plusieurs triens mérovingiens.
— M. de Saulcy rend compte à l'Académie d'une exploration qu'il vient
de faire dans les Pyrénées-Orientales, de concert avec M. le général Creuly.
Il a cru retrouver la trace de la voie antique suivie par Annibal et plus
tard devenue voie romaine. Quant aux trophées de Pompée, il ne doute
pas qu'ils n'aient été complètement détruits par le temps, dans une région
où des monuments bien plus récents sont rongés au point de ne plus être
reconnaissait A. B
REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
substructions telles qu'elles sont aujourd'hui avec les faces extérieures des
murailles de grand appareil. Il n'a pu les voir; mais il se rendra à Jéru-
salem au mois de septembre prochain, et étudiera cette question de ses
propres yeux. Il complétera le recueil des éléments de la question en
faisant photographier avec grand soin tout ce qu'il pourra retrouver de
constructions incontestablement hérodiennes, à Césarée, à Hérodéion et à
Samarie. II prie l'Académie de vouloir bien suspendre son jugement
jusqu'à l'époque de son retour. Elle pourra alors se prononcer en toute
connaissance de cause; puisqu'elle aura pour ainsi dire les monuments
mêmes sous les yeux.
M. Renan donne lecture, pour M. Munk, rapporteur de la commission,
du rapport contenant les instructions destinées à M. V. Guérin, chargé
d'une mission scientifique en Palestine.
M. Reinaud fait un rapport qui lui avait été demandé sur des dessins
d'inscriptions arabes qui se trouvent en Perse, dans le Khorassan, et qui
ont été rapportés par M. Henri de Blocqueville.
M. Vallet de Viriville lit en communication un examen critique de la
publication fai!c pour la première fois par MM. Guessard et Certain, inti-
tulé : Du mystère du siège d'Orléans.
M. Reinaud continue la deuxième lecture de son mémoire sur les Rela-
tions de l'empire romain avec VAsie orientale, dans les premiers siècles de notre ère.
De nombreuses observations sont échangées dans le cours de cette lec-
ture, principalement sur la question de savoir jusqu'à quel point les poètes
latins du siècle d'Auguste peuvent servir de garants au système géogra-
phique que l'auteur qualifie de géographie romaine par excellence, et en
quoi peut consister ce système. Des objections lui sont aussi adressées au
sujet de l'app"cation faite aux Chinois du nom de Sères, fréquemment
cité dans la poésie latine.
M. le secrétaire perpétuel communique une lettre adressée à l'Académie
par M. Boyer, conseiller à la cour impériale de Colmar, relative à une
collection de monnaies et médailles mérovingiennes, et autres, collection
formée par M. le baron de Berslatt, de Fribourg en Brisgau, et rentrée en
France par suite de l'acquisition qu'en avait faite M. Dorlan, avocat à
Schelestad. Celte collection est aujourd'hui à Paris, où l'a fait transporter
l'héritière de M. Dorlan. M. Bcyer croit en devoir prévenir l'Académie.
M. de Longpé: ier, qui a parcouru le catalogue, rend témoignage de l'im-
portance de la collection en général, et particulièrement d'un certain nom-
bre de pièces entre lesquelles se distinguent plusieurs triens mérovingiens.
— M. de Saulcy rend compte à l'Académie d'une exploration qu'il vient
de faire dans les Pyrénées-Orientales, de concert avec M. le général Creuly.
Il a cru retrouver la trace de la voie antique suivie par Annibal et plus
tard devenue voie romaine. Quant aux trophées de Pompée, il ne doute
pas qu'ils n'aient été complètement détruits par le temps, dans une région
où des monuments bien plus récents sont rongés au point de ne plus être
reconnaissait A. B