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Revue archéologique — 13.1866

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https://doi.org/10.11588/diglit.24255#0151

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BIBLIOGRAPHIE

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en l’an 21 avant notre ère, c’est-à-dire dans l’année qui précéda la bis-
sextile julienne 20, et par conséquent, en partant de là, c’est toujours dans
les années qui précédaient immédiatement les bissextiles juliennes que
l’intercalation alexandrine avait lieu.

Le savant académicien développe cette théorie en donnant, d’après
Théon et Ptolémée, divers exemples de la transformation d’une date
alexandrine en une date épyptienne vague, et réciproquement. Il confirme
le tout par des confrontations de doubles dates appliquées à des éclipses
dont l’existence est constatée par le témoignage de ces auteurs comme par
le calcul à priori.

Vient ensuite l’examen d’une question traitée dans une Note scholie
du manuscrit 2390 de la Bibliothèque impériale, Note attribuée à Théon,
où il s’agit de trouver le jour du lever héliaque de Sothis (Sirius) en l’an
100 de Dioclétien, 383e dei’ère chrétienne. Ce jour, à l'époque désignée,
est nécessairement le môme qu’à l’époque de la réforme alexandrine,
puisque cette réforme a eu pour effet de rendre fixes les années comptées à
partir de son établissement. L’auteur, quel qu’il soit, de la Note en ques-
tion ne paraît pas avoir aperçu cette identité ; mais pour peu que Ton en
tienne compte, on arrive facilement à la date du 26 épiphi, qui correspond
au 20 juillet julien.

L’influence de la latitude sur le jour du lever héliaque de Sothis, envi-
sagée à propos de la Note attribuée à Théon, ramène l’auteur sur un su-
jet dont il a déjà entretenu l’Académie des Inscriptions. C’est le précieux
monument découvert par Mariette-Bev dans les ruines de Tanis, et nommé
désormais la stèle de l’an 400, monument qui a déjà été l’objet de plusieurs
Notices insérées dans la Revue.

M. Vincent pense que cette date, exprimée en notation égyptienne, spé-
cifiée par l’indication d’un mois égyptien (4 mésori), et se référant à une
époque déjà ancienne de 400 ans, ne peut être qu’une ère égyptienne et
doit avoir pour origine un lever héliaque de Sothis; c’est ce qui résulte,
dit-il, du concours unanime de toute l’antiquité à déclarer que tel était
pour les Égyptiens le point de départ de la supputation du temps. Or, les
conditions historiques du problème ne permettent pas que l’on s’écarte de
l’an 1321 avant Jésus-Christ (date de l’origine de la période sothiaque ou
d’un renouvellement de cette période), d’un laps de temps qui contien-
drait plusieurs fois l’intervalle de 480 ans, intervalle nécessaire pour que
le lever héliaque de Sothis ait parcouru les 120 jours d’une saison égyp-
tienne. 11 s’ensuit qu’une seule date peut être admise par l’origine de
l’ère, savoir le 20 juillet de l’an julien proleptique 1801 avant Jésus-Christ
(compté astronomiquement).

Le résultat précédent, supposé convenu, présente une circonstance bien
remarquable. Au bout de 400 ans de l’ère dont M. Vincent croit avoir dé-
terminé l’origine (les années étant de 365 jours et un quart), le 10 mésori,
c’est-à-dire six jours après la date portée sur la stèle, devait avoir lieu dans
la Basse Égypte le 100e lever quadriennal de Sothis. Quant à cette difl'é-
 
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