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Ragot, W.: Le Sahara de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.9384#0356
— SU —
« chefs berbères des honneurs qu'ils n'accordaient ni
« aux Francs, ni aux autres nations; et ayant remporté
« sur les Francs une suite de victoires, ils les forcèrent
« à implorer la paix [if. »
La inasse de l'armée de Grégoire s'était groupée près
de la forteresse d'ËI-Djem. Enrayés par tant de désastres,
les chefs ollVirent trois cents talents d'or (plus de trois
millions; à Ahd-Allah, pour le décider à quitter le pays.
Suivant certains auteurs, ce furent les populations qui
passèrent un traité par lequel elles s'engageaient à payer
tribut. Les Arabes rentrèrent ainsi en Egypte, après
quinze mois d'expédition, sans prendre même un point
d'appui en Afrique.
Les luttes qui divisaient l'islamisme (partisans d'Ali et
ceux de Moaouïà), empêchèrent, pendant dix-huit ans, le
retour des Arabes. Ils ne revinrent qu'après la fin de la
guerre civile, à la suite de l'établissement de la dynastie
des Ommiades.
La situation des populations de l'Afrique orientale l'ut
bien précaire pendant celle période. Après la trahison de
Grégoire, Constant III avait envoyé à Cartilage, avec les
pouvoirs civils et militaires, un patrice dont les extor-
sions mirent le comble à la misère générale : les popula-
tions comptaient sur l'appui de l'empereur; mais celui-ci
ayant appris qu'elles avalent payé, pour racheter leur vie
et amener le départ des Arabes, un tribut énorme, exigea,
suivant les uns, la remise d'une somme égale, suivant
les autres, un impôt aussi considérable que le tribut.
Cette conduite acheva de désorganiser le pays. Les parti-
sans de Grégoire, qui avaient pris un chef, chassèrent le
Ibn-Klialdoun, Histoire des Berbères, i, p. 210.
« chefs berbères des honneurs qu'ils n'accordaient ni
« aux Francs, ni aux autres nations; et ayant remporté
« sur les Francs une suite de victoires, ils les forcèrent
« à implorer la paix [if. »
La inasse de l'armée de Grégoire s'était groupée près
de la forteresse d'ËI-Djem. Enrayés par tant de désastres,
les chefs ollVirent trois cents talents d'or (plus de trois
millions; à Ahd-Allah, pour le décider à quitter le pays.
Suivant certains auteurs, ce furent les populations qui
passèrent un traité par lequel elles s'engageaient à payer
tribut. Les Arabes rentrèrent ainsi en Egypte, après
quinze mois d'expédition, sans prendre même un point
d'appui en Afrique.
Les luttes qui divisaient l'islamisme (partisans d'Ali et
ceux de Moaouïà), empêchèrent, pendant dix-huit ans, le
retour des Arabes. Ils ne revinrent qu'après la fin de la
guerre civile, à la suite de l'établissement de la dynastie
des Ommiades.
La situation des populations de l'Afrique orientale l'ut
bien précaire pendant celle période. Après la trahison de
Grégoire, Constant III avait envoyé à Cartilage, avec les
pouvoirs civils et militaires, un patrice dont les extor-
sions mirent le comble à la misère générale : les popula-
tions comptaient sur l'appui de l'empereur; mais celui-ci
ayant appris qu'elles avalent payé, pour racheter leur vie
et amener le départ des Arabes, un tribut énorme, exigea,
suivant les uns, la remise d'une somme égale, suivant
les autres, un impôt aussi considérable que le tribut.
Cette conduite acheva de désorganiser le pays. Les parti-
sans de Grégoire, qui avaient pris un chef, chassèrent le
Ibn-Klialdoun, Histoire des Berbères, i, p. 210.