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Ragot, W.: Le Sahara de la province de Constantine
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patricc : on regretta les Arabes; beaucoup de gens,
même des catholiques, embrassèrent l'islamisme, et la
population elle-même envoya au successeur de Mabomet,
le khalife Moaouïa, un ambassadeur pour implorer son
secours. Une seconde expédition ne tarda pas à être faite
en Afrique (665 , sous les ordres de Moaouïa-ibn-
Hodeïdj.
« Dans l'espoir de repousser celte invasion, rapporte
« Ibn-Khaldoun : 1 , le roi des Roums lit parlir de Cons-
« tantinople une hotte chargée de troupes. Celle lenta-
« tive fui inutile : son armée essuya une défaite totale
« dans la province maritime d'Edjem El-Djeniy, en se
« mesurant avec les Arabes, et la ville de Djezoula fut
« assiégée et prise par le vainqueur (2). » D'après Gib-
bon 3), « le premier lieulenant de Moaouïa se couvrit
« de gloire, subjugua une ville importante, battit une ar-
« mée de trente mille Grecs, fit quatre-vingt mille captifs,
« et enrichit de leurs dépouilles les aventuriers de la
« Syrie et de l'Egypte qu'il commandait. » Ibn-Noweïri
nous dit que, dans le partage du butin, ebaque cavalier
reçut trois cents dinars (trois mille francs).
■ Après un séjour de cinq ans en Afrique, Moaouïa prit
le commandement de l'Egypte. L'Afrique en fut séparée
et forma un gouvernement distinct dépendant du khalife :
on mit à sa tête Okba-hen-Nafé, qui voulut donner un
établissement fixe aux Arabes et éleva les murs de la ville
de Kaïrouan.
Abou-el-Mohadjcr le remplaça momentanément. Quand
(I) Ibn-Khaldoun, i, p. 211.
i2) Djezoula était près de l'emplacement où devait s'élever plus lard la
ville de Kaïrouan (le mot Kaïrouan Élgoîfièentrepôt, place d'armes).
1.3) Gibbon, Décadence de l'Empire romain, ch. Ll, t. II,p. 478.
patricc : on regretta les Arabes; beaucoup de gens,
même des catholiques, embrassèrent l'islamisme, et la
population elle-même envoya au successeur de Mabomet,
le khalife Moaouïa, un ambassadeur pour implorer son
secours. Une seconde expédition ne tarda pas à être faite
en Afrique (665 , sous les ordres de Moaouïa-ibn-
Hodeïdj.
« Dans l'espoir de repousser celte invasion, rapporte
« Ibn-Khaldoun : 1 , le roi des Roums lit parlir de Cons-
« tantinople une hotte chargée de troupes. Celle lenta-
« tive fui inutile : son armée essuya une défaite totale
« dans la province maritime d'Edjem El-Djeniy, en se
« mesurant avec les Arabes, et la ville de Djezoula fut
« assiégée et prise par le vainqueur (2). » D'après Gib-
bon 3), « le premier lieulenant de Moaouïa se couvrit
« de gloire, subjugua une ville importante, battit une ar-
« mée de trente mille Grecs, fit quatre-vingt mille captifs,
« et enrichit de leurs dépouilles les aventuriers de la
« Syrie et de l'Egypte qu'il commandait. » Ibn-Noweïri
nous dit que, dans le partage du butin, ebaque cavalier
reçut trois cents dinars (trois mille francs).
■ Après un séjour de cinq ans en Afrique, Moaouïa prit
le commandement de l'Egypte. L'Afrique en fut séparée
et forma un gouvernement distinct dépendant du khalife :
on mit à sa tête Okba-hen-Nafé, qui voulut donner un
établissement fixe aux Arabes et éleva les murs de la ville
de Kaïrouan.
Abou-el-Mohadjcr le remplaça momentanément. Quand
(I) Ibn-Khaldoun, i, p. 211.
i2) Djezoula était près de l'emplacement où devait s'élever plus lard la
ville de Kaïrouan (le mot Kaïrouan Élgoîfièentrepôt, place d'armes).
1.3) Gibbon, Décadence de l'Empire romain, ch. Ll, t. II,p. 478.