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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine — Sér. 2,7=17.1875 (1876)

DOI article:
Ragot, W.: Le Sahara de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.9384#0358

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— 326 —

il eut repris le commandement, il marcha jusqu'à l'Océan
atlantique, et fut tué, à son retour, près de Thouda. Nous
1-envoyons pour les détails de ces excursions à l'histoire
du Zab.

Vers l'année 697 ou 698, Carthage et le pays environ-
nant étaient encore sous la dépendance de l'empire d'Orient.
Le khalife Abd-el-Melek chargea llassan-ibn-en-Noman-el-
Ghassani, nommé au gouvernement de l'Afrique, de ter-
miner la conquête, et mit sous ses ordres quarante mille
hommes, c'est-à-dire la plus grande armée musulmane
qu'on eut jusqu'alors envoyé dans ce pays.

Hassan se dirigea sur Carthage, où le nombre des dé-
fenseurs s'était augmenté de tous les Romains et Grecs
chassés des territoires occupés par les Musulmans. Il ne
s'en empara pas moins de la ville, qu'il pilla.

Toutefois, à Constantinople, commandait effectivement,
sous le nom de Tibère III, un homme énergique, le pa-
trice Jean : il réunit toutes les forces de l'empire, obtint
du roi des Goths, qui occupait l'Espagne, des renforts
importants, et rentra dans Carthage. Les Musulmans se
retirèrent, mais pour revenir bientôt plus forts qu'aupa-
ravant.-Le patrice Jean dut évacuer à son tour Carthage, et,
battu à Ulique, il fut obligé de s'embarquer rapidement.

Carthage tomba une seconde fois entre les mains des
Arabes, et la ville fut, cette fois, brûlée et complètement
détruite.

A partir de ce moment, la domination byzantine dispa-
raît, et le nom de Grec et de Romain est effacé de l'his-
toire de l'Afrique.
 
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