Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine (Sér. 4,3=34.1900(1901))

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autrefois, recouvertes ni par de la terre, ni par des
caillous. L'orientation, dans ces petits monuments,
est très variable et dépend surtout de la bande
rocheuse contre laquelle ils s'appuient; leurs dimen-
sions sont telles qu'on ne peut pas les prendre pour
autre chose que pour des tombes.

Les monuments mégalithiques proprement dits
sont de deux sortes : les sépultures, qui seules nous
occuperont aujourd'hui; puis les parcs, qui figureront
dans notre travail d'ensemble sur les « Ruines anti-
ques de La région de Sétif ».

Les sépultures sont des rongées de petits blocs de
pierre arrachés aux strates ruiniformes du voisinage
et alignés côte à côte, sans ciment ni joint d'aucune
sorte. Ces blocs sont plutôt de petit volume et varient
peu comme forme et comme dimension, étant les
produits spontanés d'une stratification dont les divers
éléments se désagrègent naturellement. Ces strates
ruiniformes, pour le dire en passant, ont si bien
l'apparence de murs émergeant sur les crêtes ou sur
les pentes des hauteurs que plus d'un débutant s'y
est trompé; certains archéologues ont même écrit,
abusés qu'ils étaient par l'apparence tout à fait symé-
trique de ces strates, que les tombeaux étaient reliés
les uns aux autres par des murs simples, doubles
et quelquefois triples; d'autres y ont vu des tracés
d'anciennes voies romaines et ont été confirmés dans
cette idée par l'habitude kabyle de jalonner leurs
pistes, aux passages, dangereux en hiver, par des
lignes de grosses pierres.

Les monuments mégalithiques dont nous parlons
ne se rencontrent presque jamais en plaine, très
rarement dans la haute montagne : ils sont localisés