Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine — Sér. 4,3=34.1900(1901)

DOI Artikel:
Jacquot, Lucien: Rochers-sépultures: tombeaux creusés dans la roche
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.15037#0162
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 128 —

le nombre de ces découvertes est cependant demeuré
assez restreint. Toutes ces tombes, d'ailleurs, avaient
été fouillées depuis longtemps et ont été trouvées
vides d'ossements et de mobilier funéraire.

Presque toujours les rochers-sépultures avoisinent
des ruines romaines. Mais ils ne se rencontrent que
par unités et seulement dans la région de la haute
montagne, suivant une ligne qui irait du Medjounès
(1450 m.), au Tafrat (1613 m.), en passant par le pied
méridional du Meghris (1717 m.). Cette région, du
reste, est particulièrement riche en carrières de très
bonne pierre et on y trouve à profusion de volumi-
neux blocs d'un calcaire très homogène, descendus
des sommets supérieurs. C'est dans ces masses, le
plus souvent isolées, que les djouhala^) — avec une
habileté que leur envieraient nos plus adroits tailleurs
de pierre — avaient su creuser les tombeaux dont
nous nous entretenons aujourd'hui.

Leur nombre, très restreint, ne correspond pas du
tout au chiffre probable de l'ancienne population. Et
cette remarque, jointe à ce fait que le travail néces-
saire pour creuser la roche a dû être très difficile,
nous fait supposer que les sépultures de cette nature
ont peut-être été réservées aux grands personnages
des agglomérations latines, aux Kebar des villages
de cette lointaine époque.

Les tombeaux ainsi pratiqués dans le roc sont
pourvus d'une feuillure destinée à recevoir une dalle
de couverture ou couvercle. Ils ne portent ni inscrip-
tion, ni dessin ou emblème d'aucune sorte ; sur un
rocher, pourtant, nous croyons avoir reconnu de

(1) Païens, c'est-à-dire les Romains.
 
Annotationen