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Enfin, j'ai obtenu de M. Descaves, qui était à
Tébessa, brigadier aux Chasseurs d'Afrique en 1854,
le renseignement suivant. Cette poterne était l'entrée
d'un souterrain creusé dans l'épaisseur du mur et
filant vers le ravin d'Aïn-Chela et la montagne d'Aïn-
el-Bled. Ce souterrain a été bouché en plusieurs en-
droits en 1871, au moment de l'insurrection et on ne
peut plus en retrouver la sortie.
Cette disposition est d'ailleurs très explicable avec
l'hypothèse du réduit, car alors on pouvait sortir au
milieu de montagnes inaccessibles et peu connues,
après être passé sous les pieds de l'assaillant.
Citerne. — Dans la même face, près de la tour 13,
se trouvait une autre disposition militaire peu connue.
Entre les tours 12 et 13 et à 24 mètres de la der-
nière, à l'intérieur de l'enceinte, on voit une voûte
comblée avec des moellons et invisible sur le pare-
ment extérieur.
Cette voûte a 7m00 de hauteur et 4m00 de portée ;
.elle se trouve dans un bloc de maçonnerie de 10m00
de largeur sur 9 mètres de hauteur et de lm50 en
saillie sur le mur.
Ce bloc supporte actuellement un escalier et on a
prétendu qu'il avait été construit de nos jours pour
servir de base à cet escalier. C'est, à. mon avis,
inexact, car on n'aurait pas construit une voûte pour
le plaisir de la combler ensuite et la construction est
certainement romaine ou tout au moins byzantine.
D'ailleurs, sur l'état des lieux dressé en 1842, alors
qu'on ne pensait ni à l'escalier ni au chemin de
ronde, cette voûte est portée et ne présente aucune
trace des marches qui auraient pu faire croire à un
Enfin, j'ai obtenu de M. Descaves, qui était à
Tébessa, brigadier aux Chasseurs d'Afrique en 1854,
le renseignement suivant. Cette poterne était l'entrée
d'un souterrain creusé dans l'épaisseur du mur et
filant vers le ravin d'Aïn-Chela et la montagne d'Aïn-
el-Bled. Ce souterrain a été bouché en plusieurs en-
droits en 1871, au moment de l'insurrection et on ne
peut plus en retrouver la sortie.
Cette disposition est d'ailleurs très explicable avec
l'hypothèse du réduit, car alors on pouvait sortir au
milieu de montagnes inaccessibles et peu connues,
après être passé sous les pieds de l'assaillant.
Citerne. — Dans la même face, près de la tour 13,
se trouvait une autre disposition militaire peu connue.
Entre les tours 12 et 13 et à 24 mètres de la der-
nière, à l'intérieur de l'enceinte, on voit une voûte
comblée avec des moellons et invisible sur le pare-
ment extérieur.
Cette voûte a 7m00 de hauteur et 4m00 de portée ;
.elle se trouve dans un bloc de maçonnerie de 10m00
de largeur sur 9 mètres de hauteur et de lm50 en
saillie sur le mur.
Ce bloc supporte actuellement un escalier et on a
prétendu qu'il avait été construit de nos jours pour
servir de base à cet escalier. C'est, à. mon avis,
inexact, car on n'aurait pas construit une voûte pour
le plaisir de la combler ensuite et la construction est
certainement romaine ou tout au moins byzantine.
D'ailleurs, sur l'état des lieux dressé en 1842, alors
qu'on ne pensait ni à l'escalier ni au chemin de
ronde, cette voûte est portée et ne présente aucune
trace des marches qui auraient pu faire croire à un