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Mercier, Gustave: Nécrologie Philippe Berger
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.13142#0471
NÉCROLOGIE
Philippe BERGER
Le 25 mars 1912, la Société archéologique perdait un de ses plus
éminentsmembres honoraires'en la personne de M. Phjlippe BERGER,
membre de l'Institut, sénateur, ancien professeur au Collège de France,
membre de notre Compagnie depuis 1893.
Les discours prononcés à ses funérailles par MM. Louis Léger, pré-
sident de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, et Maurice
Croiset, membre de l'Institut, au nom du Collège de France, ont re-
tracé l'existence si remplie du savant prématurément enlevé à la
science.
Né à Beaucourt (Haut-Rhin), le 15 septembre 1846, Philippe Berger
fut, au Collège de France, l'élève de Renan et son disciple préféré,
avant de devenir son successeur. Initié par ce maître incomparable
« aux méthodes patientes de la philologie, et aussi à celle d'une criti-
« que hardie et respectueuse », Berger fut son continuateur non seu-
lement à l'Académie et dans sa chaire du Collège de France, mais
aussi dans ces œuvres de magistrale synthèse, où les vues larges et
profondes s'appuient sur une documentation précise et d'abondantes re-
cherches personnelles. Telle nous apparaît son Histoire de l'Ecriture
dans VAntiquité, qui lui ouvrit les portes de l'Institut et qui est bien,
ainsi qu'il l'a lui-même nommée, « un Chapitre de l'Histoire de l'Esprit ».
Membre de la Commission du Corpus Inscriptionum Semiticarum,
Berger apporta à cette œuvre immense le concours le plus actif, l'éru-
dition la plus vaste au service de' l'esprit le plus pénétrant. Ses pré-
cieuses qualités d'épigraphiste se donnèrent carrière dans la lecture et
l'interprétation des textes phéniciens de l'Afrique du Nord, et la contri-
bution qu'il apporta ainsi aux études philologiques, historiques et reli-
gieuses de ce pays est vraiment considérable.
Philippe BERGER
Le 25 mars 1912, la Société archéologique perdait un de ses plus
éminentsmembres honoraires'en la personne de M. Phjlippe BERGER,
membre de l'Institut, sénateur, ancien professeur au Collège de France,
membre de notre Compagnie depuis 1893.
Les discours prononcés à ses funérailles par MM. Louis Léger, pré-
sident de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, et Maurice
Croiset, membre de l'Institut, au nom du Collège de France, ont re-
tracé l'existence si remplie du savant prématurément enlevé à la
science.
Né à Beaucourt (Haut-Rhin), le 15 septembre 1846, Philippe Berger
fut, au Collège de France, l'élève de Renan et son disciple préféré,
avant de devenir son successeur. Initié par ce maître incomparable
« aux méthodes patientes de la philologie, et aussi à celle d'une criti-
« que hardie et respectueuse », Berger fut son continuateur non seu-
lement à l'Académie et dans sa chaire du Collège de France, mais
aussi dans ces œuvres de magistrale synthèse, où les vues larges et
profondes s'appuient sur une documentation précise et d'abondantes re-
cherches personnelles. Telle nous apparaît son Histoire de l'Ecriture
dans VAntiquité, qui lui ouvrit les portes de l'Institut et qui est bien,
ainsi qu'il l'a lui-même nommée, « un Chapitre de l'Histoire de l'Esprit ».
Membre de la Commission du Corpus Inscriptionum Semiticarum,
Berger apporta à cette œuvre immense le concours le plus actif, l'éru-
dition la plus vaste au service de' l'esprit le plus pénétrant. Ses pré-
cieuses qualités d'épigraphiste se donnèrent carrière dans la lecture et
l'interprétation des textes phéniciens de l'Afrique du Nord, et la contri-
bution qu'il apporta ainsi aux études philologiques, historiques et reli-
gieuses de ce pays est vraiment considérable.