Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine (Sér. 5,2=45.1911(1912))

COUTUMES KABYLES

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Dans son étude si remarquable sur Y A ares, le
Colonel de Lartigue, a fait ressortir en maints en-
droits, des coutumes, des traditions, des usages,
qui remontent fort loin et proviennent, soit des re-
ligions différentes, soit du contact des autochtones
avec les différents envahisseurs du pays.

Notre Kabylie, elle aussi, a conservé des traces
indélébiles de ses origines et de ses croyances an-
ciennes.

Tous ceux qui écrivirent sur ce pays, toutes les
personnes qui, non seulement vécurent, mais traver-
sèrent cette région montagneuse qui s'étend de Tisser
à l'Oued-Agrioun et au Bou-Sellam, de la mer au
Djudjura et aux Portes de Fer ont remarqué le ta-
touage que les femmes kabyles, de la plupart des
tribus, portent entre les deux yeux, représentant, en
pointillé, une petite croix aux branches à peu près
égales.

Ce signe constitue aujourd'hui une parure, un
simple ornement, après avoir été primitivement un
signe de foi. Les parents tatouent ainsi leurs petites
filles, obéissant à une question de mode, de tradition,
sans y rechercher d'autres significations et sans y