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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine — Sér. 5,2=45.1911(1912)

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Bosco, Joseph: Notice sur trois inscriptions tumulaires sémitiques inédites de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.13142#0324

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— 290 -

de ces derniers. Mais alors que les inscriptions phé-
niciennes nous apparaissent constituées par des
stèles votives, les monuments épigraphiques des
Arabes ne concernent, comme les inscriptions ro-
maines, que le culte funéraire.

Nous connaissons les inscriptions phéniciennes
du Koudiat-Aty ou des versants de cette butte; elles
furent les premières prémices d'une abondante mois-
son qui est loin d'être encore épuisée. Seize de ces
inscriptions ont été mises à jour, en 1858 et en
1859, au nouveau cimetière européen, à l'ouest et à
500 mètres de la colline proprement dite du Koudiat-
Aty, à 725 mètres de la ville. I1)

(1) Judas. « Sur dix-neuf inscriptions numidico-puniques découvertes
à Constantine », Annuaire de la Société archéologique de Constan-
tine, 1860-1861, page 90 et suivantes. — Le cimetière en question a été
inauguré le 1er janvier 1856 et avait été béni solennellement l'année pré-
cédente par Mflr Pavy, deuxième évêque d'Alger, venu à Constantine
vers la fin octobre ou au commencement de novembre 1855; sa superfi-
cie, suivant une note de M. Guinard, secrétaire général de la Mairie, est
de l'i hectares 16 ares 92 centiares. Une dépêche ministérielle du
10 mars 1852 approuve l'acte d'échange passé le 13 janvier précédent, aux
termes duquel l'emplacement désigné pour ce cimetière est acquis au
Domaine de l'Etat. Ce cimetière remplaçait la nécropole affectée jusqu'alors
à la sépulture des européens et qui était établi sur les lianes septentrio-
naux du Mansourah, vers les parages de l'ancienne école normale et de
la maison du garde forestier. Il avait été créé au lendemain de la conquête
et c'est Mar Dupuch, premier évêque d'Alger qui le bénit ; une croix y
fat placée par les soins de M. Suchet, premier curé de Constantine.
M. l'abbé Suchet qui arriva ici leJ20 février 1839, avec le titre de grand
vicaire, et qui célébra, le dimanche 3 mars suivant, la première messe a
Constantine, depuis la prise, dans l'ancienne mosquée de Souq-el-Ghezel,
transformée en église catholique, nous a conservé, dans ses Lettres édi-
fiantes et curieuses de l'Algérie, le texte d'une curieuse inscription
française de ce cimetière, placée par des sous-officiers sur la tombe d'un
des leurs : « Ici repose le corps de Jean-Louîs-Emile de la Morlière, ser-
gent-major au 23e régiment de ligne, né le 22 août 1815, à Saint-Quentin
i Aisne), décédé à Constantine le 23 juin 1839; le premier, depuis
1400 ans, inhumé à Constantine avec la pompe des cérémonies religieuses
de l'église catholique. » 11 est à remarquer qu'à proximité de ce cime-
tière existait une nécropole romaine. Durant certains travaux entrepris
dans la rue Dianoux, on a exhumé, en 1910 et 1911, une quarantaine de
tombes antiques et paraissant remonter au commencement du IV8 siècle.
La plupart étaient triangulaires et avaient un revêtement de briques. Le
Bulletin archéologique du Comité des Traoaux historiques et scienti-
fiques, lre livraison de 1911, publie le texte de deux des inscriptions
relevées sur les lieux. Nous donnons, autre part, quatre autres inscrip-
tions et une lampe de la même provenance.
 
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