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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 7.1886

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Nr. 2-3
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Loret, Victor: Recherches sur plusieurs plantes connues des anciens égyptiens, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12254#0124

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112

Voici les quelques exemples du mot qeti que j'ai pu réunir : [1 V)zlT

coudées de hauteur, trois pour l'épi, quatre pour le chaume '.' L'exemplaire de Turin étant
assez fautif, on pourrait être tenté de corriger le signe ^ en JJ et de voir dans le mot ainsi
obtenu le nom de l'épeautre. Mais une stèle du Louvre donne bien clairement le même nom,
déterminé également par dans une énnmération d'offrandes : 1\ o |^^|^^|^^}^

3^^|".."û2. Enfin le mot qeii, orthographié ^ ^ se ren-

contre dans un texte de Philé, au milieu d'une liste de plantes comestibles3. Il résulte de
ces trois passages que le qeti, étant une plante à épi et à chaume, c'est-à-dire une graminée,
ne peut être la coriandre.

Le second mot, \ (Y désigne un arbre et non une herbe. On en employait l'écorce
dans la parfumerie. Je l'ai traduit par cannelle, en le rapprochant de l'hébreu î"|^p, cassia*-
On pourrait aussi le rapprocher du mot x.vctw qui, d'après Dioscoride5, est le nom d'une
variété de cassia.

Le troisième groupe, désigne une plante rampante' 4^^iWS"@Ia«**

âP <==> nOA z]"^\ "^C, La plante nommée sennouti croît sur son ventre,

comme le qadil>. /^^^^~{p(~^1 J^^^S ^rJ' ^e c^'1 verc^ sous les pwds de Seb'. Cette
plante rampante, croissant sur son ventre, selon l'expression égyptienne8, me paraît être le
concombre, dont le nom arabe répond exactement au mot hiéroglyphique, US, «Lis. Delil*1
orthographie ïJs le nom arabe du Cucumis sativus L.9; cette forme se rapprocherait encore
mieux du groupe égyptien.

Ainsi, aucun équivalent hiéroglyphique du mot 15 n'est employé pour designer la co-
riandre. Il ne nous reste plus qu'à rechercher dans les textes égyptiens un groupe répondant
au copte fiepujHOT.

Un seul mot égyptien peut avoir donné naissance au copte fiepujiioT; c'est le mot
<j~>o, écrit quelquefois <=> '. Le trait placé après le <=> dans la seconde variante nous

prouve que cette lettre, et par conséquent la finale csa, était vocalisée en jg>10; le mot se
prononçait donc perouskou, pershou. Le rapport qui existe entre □ et fi est trop naturel pouf
qu'il soit nécessaire de rechercher s'il n'existe pas d'autres mots égyptiens dans lesquels le 0
ait été transcrit en copte par un fi. Le groupe <~> o répondant au nom copte de la coriandre,

1) Todtenbuch, CXLIX, 8—9.

2) Louvre, stèle C 34.

3) L. Stekn, Glossaire du Papyrus Ebers, sub voc. H .

„ 1 WSM s---^0 i l I

4) Bec., IV, 21,

5) Dioscoride, De mat. med., I, 12.

6) Papyrus Ebers, XLI, 15—16.

7) Pyramide de Teti, 1. 35 (JRec, V, p. 7).

8) Comparer ces vers de Virgile :

..........tortusque per herbam

Cresceret in ventrem cucumis. (Q-éorg., IV, 1-21—122.)

Le nom symbolique du serpent est composé de même, | UU^, «eefo« qui est sur son ventre*.

9) Flora: œgypt. iihistr., n° 928.

10) On sait que <==> est devenu pco en copte.
 
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