Théorie de l'arpentage chez les Assyriens.
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En 2e lieu, que dès qu'on a été amené à se servir du système sexagésimal pour ex-
primer les fractions, on a divisé l'empan en 60 sussi et la coudée en 60 ubans, égaux à
2 sussi,
et en 3e lieu, que lorsque les arpenteurs ont réglé la longueur de leur U à une aune,
c'est-à-dire, à 2 coudées, ils l'ont divisé, comme la coudée, en 24 parties, de sorte que les
divisions de l'U ont été égales à 2 doigts, puisque celles de la coudée sont égales à 1 doigt.
Mais, dans le système assyrien, 2 doigts sont égaux à 10 sussi, ou en d'autres termes à
5 ubans, et il en résulte que les arpenteurs assyriens, après avoir conservé le nom de perche
à la perche agraire, égale à 30 coudées, ou à 5 perches ordinaires, et celui de canne à la
canne agraire, égale à 15 coudées, ou à 5 cannes ordinaires, ont aussi conservé le nom de
uban à l'uban agraire, égal à 5 ubans ordinaires.
En définitive, la mesure manuelle, dont ces arpenteurs se servaient pour mesurer les
terres qu'ils voulaient arpenter, était une règle de 2 coudées ou de 1™ 08 de longueur, divisée
en 24 parties égales, de 0m 045 chacune, et ces divisions dont le carré avait une contenance
de 0m(1001125, c'est-à-dire de Vio décimètre carré environ, étaient, comme on le voit, par-
faitement capables de donner, dans la pratique, toute la précision désirable.
Pour achever ces longues explications, il me reste à appeler encore l'attention sur les
dernières modifications qui ont été introduites dans le système métrique linéaire des Assyriens,
lorsque leur ancien système de numération a été transformé, dans la suite des temps, en
numération sexagésimale. Ces modifications ont été profondes et voici en quoi elles consistent :
D'une part, on a donné la prééminence à une mesure dont on ne s'était pas servi an-
térieurement d'une manière habituelle, le pied, égal à la 10e partie d'une perche, qui a été
choisi, malgré cela, pour servir d'unité de mesure dans le nouveau système, et d'autre part
on a créé le makkar, égal à 6 perches, qui est devenu le sosse du pied.
Par suite le plèthre a perdu la plus grande partie de son importance et n'a plus été
conservé au rang des mesures principales, où il a été remplacé par le makkar.
Le système métrique ainsi créé était en conséquence constitué de la manière indiquée
dans le tableau suivant :
Noms des principales mesures linéaires dans
le système métrique sexagésimal
Rapports qui existent
entre ces mesures
Noms donnés aux nombres
écrits dans la colonne
précédente
1
Unité
Perche, égale à 10 pieds......
1
10
Dizaine
Makkar, égal à 6 perches.....
.
1
6
60
Sosse
Stade, égal à 10 makkar.....
1
10
60
600
Ner
y5 de Parasange, égale à 6 stades
1
6
60
360
3.600
Sar
mesure dont le nom est inconnu
Parasange, égale à 30 stades . . .
■
1
5
30
300
1.800
18.000
»
Comme on vient de le voir, le pied est la seule mesure assyrienne qui ne dérive pas
directement de l'empan, puisqu'il en est les 6/5- ^e l)lus Sil longueur n'a pas été déduite
des dimensions du corps humain, comme les longueurs de l'empan et de la coudée. Par con-
séquent sa longueur n'a pu être constituée qu'en la prenant égale à la 10e partie de la perche,
Kccueil, X. 7
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En 2e lieu, que dès qu'on a été amené à se servir du système sexagésimal pour ex-
primer les fractions, on a divisé l'empan en 60 sussi et la coudée en 60 ubans, égaux à
2 sussi,
et en 3e lieu, que lorsque les arpenteurs ont réglé la longueur de leur U à une aune,
c'est-à-dire, à 2 coudées, ils l'ont divisé, comme la coudée, en 24 parties, de sorte que les
divisions de l'U ont été égales à 2 doigts, puisque celles de la coudée sont égales à 1 doigt.
Mais, dans le système assyrien, 2 doigts sont égaux à 10 sussi, ou en d'autres termes à
5 ubans, et il en résulte que les arpenteurs assyriens, après avoir conservé le nom de perche
à la perche agraire, égale à 30 coudées, ou à 5 perches ordinaires, et celui de canne à la
canne agraire, égale à 15 coudées, ou à 5 cannes ordinaires, ont aussi conservé le nom de
uban à l'uban agraire, égal à 5 ubans ordinaires.
En définitive, la mesure manuelle, dont ces arpenteurs se servaient pour mesurer les
terres qu'ils voulaient arpenter, était une règle de 2 coudées ou de 1™ 08 de longueur, divisée
en 24 parties égales, de 0m 045 chacune, et ces divisions dont le carré avait une contenance
de 0m(1001125, c'est-à-dire de Vio décimètre carré environ, étaient, comme on le voit, par-
faitement capables de donner, dans la pratique, toute la précision désirable.
Pour achever ces longues explications, il me reste à appeler encore l'attention sur les
dernières modifications qui ont été introduites dans le système métrique linéaire des Assyriens,
lorsque leur ancien système de numération a été transformé, dans la suite des temps, en
numération sexagésimale. Ces modifications ont été profondes et voici en quoi elles consistent :
D'une part, on a donné la prééminence à une mesure dont on ne s'était pas servi an-
térieurement d'une manière habituelle, le pied, égal à la 10e partie d'une perche, qui a été
choisi, malgré cela, pour servir d'unité de mesure dans le nouveau système, et d'autre part
on a créé le makkar, égal à 6 perches, qui est devenu le sosse du pied.
Par suite le plèthre a perdu la plus grande partie de son importance et n'a plus été
conservé au rang des mesures principales, où il a été remplacé par le makkar.
Le système métrique ainsi créé était en conséquence constitué de la manière indiquée
dans le tableau suivant :
Noms des principales mesures linéaires dans
le système métrique sexagésimal
Rapports qui existent
entre ces mesures
Noms donnés aux nombres
écrits dans la colonne
précédente
1
Unité
Perche, égale à 10 pieds......
1
10
Dizaine
Makkar, égal à 6 perches.....
.
1
6
60
Sosse
Stade, égal à 10 makkar.....
1
10
60
600
Ner
y5 de Parasange, égale à 6 stades
1
6
60
360
3.600
Sar
mesure dont le nom est inconnu
Parasange, égale à 30 stades . . .
■
1
5
30
300
1.800
18.000
»
Comme on vient de le voir, le pied est la seule mesure assyrienne qui ne dérive pas
directement de l'empan, puisqu'il en est les 6/5- ^e l)lus Sil longueur n'a pas été déduite
des dimensions du corps humain, comme les longueurs de l'empan et de la coudée. Par con-
séquent sa longueur n'a pu être constituée qu'en la prenant égale à la 10e partie de la perche,
Kccueil, X. 7