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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 10.1888

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Nr. 3-4
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Aurès, Auguste: Essai sur le système métrique assyrien, [8]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12257#0176
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168

Essai sur le système métrique assyrien.

férieurs à la mine, Lenormant et M. Oppert ont introduit, tous les deux, mais seulement
par hypothèse, dans la série de leurs poids, une obole forte égale à 2 oboles, et surtout un
grain faible, moitié du grain proprement dit, parce qu'il leur a semblé étrange que l'obole
soit divisée, dans le système assyrien, en 30 grains forts, plutôt qu'en 60 grains faibles.
Telle était pourtant la vérité, et voici comment elle peut être constatée.

Puisque le talent correspond au poids du blé qu'un bar peut contenir, tous les autres
poids assyriens peuvent être représentés, à leur tour, par le poids d'une certaine quantité de
blé, et l'obole en particulier peut être évaluée de même.

D'un autre côté, comme on sait qu'un talent est très approximativement, égal à 30 kilo-
grammes, il est clair que l'obole peut être réglée, avec une approximation très voisine de la
réalité à t;,",-^'1 = ff^gr = lBl'4. Or si l'on met dans une balance une quantité de blé
ayant exactement ce poids, ce n'est pas sans étonnement que l'on constate qu'elle contient,
presque toujours, fort exactement, 30 grains; de sorte qu'avec un peu de soin, il devait
être facile, aux Assyriens, de se procurer 30 grains de blé pesant rigoureusement une obole,
et qu'ainsi ils ont souvent pu s'éviter la peine de fabriquer des poids pesant un grain et
qu'ils les ont, au contraire, presque toujours remplacés par de simples grains de blé con-
venablement choisis.

On voit ainsi pourquoi l'obole n'était divisée qu'en 30 grains dans le système assyrien,
comme le petit poids du Musée du Louvre le démontre; et quoique la 60e partie de l'obole
restât, par suite, toujours égale à Y, grain, ce demi-grain n'a pourtant jamais été considéré
comme une véritable mesure et par suite, ne peut pas recevoir le nom de grain faible. Il
n'était, en fait, que la simple expression arithmétique d'une fraction de poids.

Mon étude serait maintenant complète si les considérations précédentes permettaient de
calculer, avec une approximation suffisante, les poids réels du talent et des autres unités
pondérales. Mais il n'en est rien malheureusement.

D'une part, en effet, la longueur de 0m 27 assignée à l'empan, en nombre rond de
centimètres, ne peut être qu'approximative et par conséquent ne permet pas de considérer,
comme tout à fait exacte, la contenance de 39!it3G6 attribuée au bar, et d'autre part, le
poids de 70 kilogrammes adopté, en moyenne, pour un hectolitre de blé assyrien est lui-
même encore plus hypothétique.

La valeur de 29kil 918 que ces diverses suppositions assignent au talent est donc elle-
même très douteuse, probablement un peu faible et a besoin, parce motif, d'être soumise à
un nouvel examen et à de nouvelles recherches qui feront l'objet du chapitre suivant.

même chose, de 21.600 oboles. C'est par le même motif qu'il n'a jamais existé, dans le système linéaire,
assyrien, aucune inesure supérieure à la parasange égale à 21.600 empans; et c'est aussi pour cela que le
schœnc auquel M. Oppekt attribue une longueur double de la parasange, pour l'admettre dans son système,
n'y a cependant jamais figuré et n'est, en fait, qu'une mesure égyptienne, presque égale à la parasange
assyrienne.
 
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