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Revillout, Eugène [Hrsg.]
Chrestomathie démotique (Band 1) — Paris, 1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.30361#0108
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— c

tenter In conquête de l'Egypte, on put A Thèbes rétablir en toute tranquillité, à
la mode égyptienne, l'administration et l'année, et se mettre en état de défense.
La guerre contre les Syriens dura sept ans, et fut suivie de la campagne de Lyco-
polis et du couronnement à Memphis. Mais il paraît que la soumission des insurgés
de la Basse-Egypte suffit, alors à Epiphane, qui, après le licenciement des troupes de
Scopas ', ne se sentait plus de force d'entreprendre la conquête de la Thébaide. Car,
en additionnant les quatre ans d'Horliotep avec les quatorze d'Anchtu, nous trouvons
un total de dix-huit ans, qui représente à peu près la durée minimum de notre dynastie
thébaine. Or, il se'trouve justement que, d'après un décret bilingue ^ (hiéroglyphique et
démotique,) trouvé à Phylée, le roi rendit, en l'an 19, un édit de p7M?M?g7M-op7a
tout à fait analogue à celui que, selon Rosette, il rendit en l'année 8 après la sou-
mission de Lyeopolis. Par cet édit il faisait également remise de toutes les sommes
arriérées dues au trésor, comme, par exemple, des impôts qui avaient été payés à
une autorité illégitime. On comprend qu'une telle mesure était indispensable à la
population, dont une partie n'avait que très involontairement participé à la révolte.
11 n'y avait, du reste, que deux partis à choisir: ou un massacre général, ou une
amnistie qui permit aux affaires de reprendre. Le massacre, le roi l'ordonna, à la
vérité, pour les héroïques habitants de Lyeopolis; mais en même temps il accorda
la remise des taxes et l'amnistie au reste du pays soumis, comme nous l'apprend
la pierre de Rosette, et même, selon un autre passage, (ligne 19 et 20 du grec,)
il permit aux soldats qui avaient combattu avec les insurgés pendant le temps de
la révolution, (e-/ iot$ y.2ia -yy rapa/yy xatpctp,) de rentrer, s'ils se soumettaient, dans
leurs propriétés, précédemment confisquées.
Il en fut de même après la prise de Thèbes, et nous pouvons considérer la date de
l'an 19, indiquée par le décret de Phylée pour l'édit royal de p7u7a?if7M*opm, comme
étant celle de la soumission définitive de la Thébaide.
C'est, en effet, à cette date que se rapporte aussi le fragment de Polybe dont
nous avons parlé précédemment, et qui, après avoir mentionné la cruelle répression de
Lyeopolis 3, continue ainsi : « B arriva à peu près la même chose quand Polycrate réduisit
» les révoltés, (anscra-tac,) en la puissance royale. Car Athinis, Pausiras, Chésouphos
» et Irobastos, qui restaient encore parmi les dynastes des Egyptiens, ayant cédé
» aux nécessités des temps, vinrent à Sais et se remirent à la foi du roi. Mais
»Ptolémée, au mépris de toute foi, les fit saisir, attacher tout nus à un char,
& puis bientôt mettre à mort. Il partit ensuite pour Naucratis avec son armée et
» retourna à Alexandrie, par mer, pour y prendre les soldats mercenaires qu'Aristo-
»maclius lui avait amené de Grèce; car, bien qu'il eut atteint l'âge de vingt-cinq
1. Voir pins haut.
3. Ce décret a été publié par M. Bïtu&scn. Mais de déplorables lacunes enlèvent toutes les
parties intéressantes du texte, excepté pourtant ce qui concerne l'édit de pA^cm^ropMdel'an 19,
plusieurs fois nommé.
.1. Ce passage (31, 19,) commence ainsi: «Lorsque Ptolémée, roi d'Égypte, assiégeait Lyco-
» polis, certains dynastes des Égyptiens, frappés de terreur, se livrèrent à la foi du roi ; mais le
» roi les traita fort mal, ce qui lui attira beaucoup de dangers pour la suite. Il arriva à peu près
» de même quand Polycrate, etc. ».
 
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