DOI issue:
Nr. 2-3
DOI article:Ledrain, Eugène: Note métrologique de M. Ledrain sur les lions de bronze assyriens
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0212
174
Ledeain.
M. de Vogué, dans son étude si importante sur le lion d'Abydos, ont remarqué que, lorsqu'il
était question de la mine double, le 3 apparaissait toujours après les chiffres et avant le ï.
On sait que 3 a la valeur numérique de 2. Ici il indiquerait la mine double.
Cette observation est très ingénieuse. Là, où il se trouve, le 3 est évidemment le signe
de la duplication. Mais il n'en est pas le signe nécessaire. Sur le lion 5, par exemple, où
nous avons affaire à la mine double, le 3 paraît bien absent. De même sur le lion 8.
Ces notions étaient indispensables pour bien saisir tout le tableau des lions assyriens.
Le lion 1 pèse 14 kil. 937 gr. Son poids régulier était de 15 kilogrammes.
Le lion 2 pèse : ,ù , cinq mines du pays. La valeur est exprimée aussi en
1 apis 1
signes assyriens : TTTTT 1cinq mines. Ce lion a le 3. Ce sont par conséquent
cinq mines doubles. Aussi pèse-t-il 5 kil. 0*55 gr.
Le lion 3 pèse : *pfo JUti Xtt?6)ty, trois mines du roi; '^JJ,L^> tr°is mmes du pays.
Ce double texte nous montrerait, si cela était nécessaire, l'identité entre la mine du roi et la
mine du pays. Dans le texte assyrien mutilé on ne lit guère que JJJ |||, trois mines.
Ces trois mines suivies du signe 3 sont des mines doubles. Le lion pèse 2 kil. 863 gr.
L'anneau du lion a été arraché et le corps même détérioré.
Sur le hou 4 on lit : 1^, deux mines du pays. 11 s'agit ici dans ce texte où
le 3 est présent, de la mine double. Le lion pèse, du reste, 1 kil. 991 gr. Dans le texte
assyrien, ce poids est daté : fcTTTT T>Hf &c H TT ^T ^T T*TT fcêîffi; «Palais
de Sennachérib, deux mines du roi». Ici encore nous voyons en rapprochant le texte cunéi-
forme du texte araméen, et d'un autre texte araméen du même lion ainsi conçu : "]bî2 11 i~!3£2,
que la mine du roi et la mine du pays sont absolument identiques. Ce lion pèse 1 kil. 991 gr.
En tenant compte de ce qui lui manque, nous atteignons bien, on le voit, le poids de deux
mines fortes.
Le lion 5 porte l'inscription araméenne suivante : deux mines du roi. Son
anneau est enlevé. Il pèse 1 kil. 930 gr. On remarquera que le 3, indiquant la mine double,
manque sur ce poids, bien que les deux mines soient certainement des mines doubles. A
l'endroit mutilé, il semble qu'il n'y ait de place que pour la préposition araméenne î. Ce
lion est daté par l'inscription assyrienne qui se lit :
« Palais de Salmanasar (Salmanasar V), deux mines du roi. »
Les lions 6 et 7 ne portant pas d'inscription araméenne, nous les passons sous silence.
Le lion 8 porte : -[bû !"DÎ2, mine du roi. Comme il pèse 0-955 gr., l'anneau étant
enlevé, il s'agit évidemment ici de la mine double. On y lit, dans l'inscription assyrienne,
un nom de roi fort mutilé qui renferme quelques éléments du nom d'Assurbanipal et semble
bien désigner ce roi :
i ïï « I
I tl HT «
Ledeain.
M. de Vogué, dans son étude si importante sur le lion d'Abydos, ont remarqué que, lorsqu'il
était question de la mine double, le 3 apparaissait toujours après les chiffres et avant le ï.
On sait que 3 a la valeur numérique de 2. Ici il indiquerait la mine double.
Cette observation est très ingénieuse. Là, où il se trouve, le 3 est évidemment le signe
de la duplication. Mais il n'en est pas le signe nécessaire. Sur le lion 5, par exemple, où
nous avons affaire à la mine double, le 3 paraît bien absent. De même sur le lion 8.
Ces notions étaient indispensables pour bien saisir tout le tableau des lions assyriens.
Le lion 1 pèse 14 kil. 937 gr. Son poids régulier était de 15 kilogrammes.
Le lion 2 pèse : ,ù , cinq mines du pays. La valeur est exprimée aussi en
1 apis 1
signes assyriens : TTTTT 1cinq mines. Ce lion a le 3. Ce sont par conséquent
cinq mines doubles. Aussi pèse-t-il 5 kil. 0*55 gr.
Le lion 3 pèse : *pfo JUti Xtt?6)ty, trois mines du roi; '^JJ,L^> tr°is mmes du pays.
Ce double texte nous montrerait, si cela était nécessaire, l'identité entre la mine du roi et la
mine du pays. Dans le texte assyrien mutilé on ne lit guère que JJJ |||, trois mines.
Ces trois mines suivies du signe 3 sont des mines doubles. Le lion pèse 2 kil. 863 gr.
L'anneau du lion a été arraché et le corps même détérioré.
Sur le hou 4 on lit : 1^, deux mines du pays. 11 s'agit ici dans ce texte où
le 3 est présent, de la mine double. Le lion pèse, du reste, 1 kil. 991 gr. Dans le texte
assyrien, ce poids est daté : fcTTTT T>Hf &c H TT ^T ^T T*TT fcêîffi; «Palais
de Sennachérib, deux mines du roi». Ici encore nous voyons en rapprochant le texte cunéi-
forme du texte araméen, et d'un autre texte araméen du même lion ainsi conçu : "]bî2 11 i~!3£2,
que la mine du roi et la mine du pays sont absolument identiques. Ce lion pèse 1 kil. 991 gr.
En tenant compte de ce qui lui manque, nous atteignons bien, on le voit, le poids de deux
mines fortes.
Le lion 5 porte l'inscription araméenne suivante : deux mines du roi. Son
anneau est enlevé. Il pèse 1 kil. 930 gr. On remarquera que le 3, indiquant la mine double,
manque sur ce poids, bien que les deux mines soient certainement des mines doubles. A
l'endroit mutilé, il semble qu'il n'y ait de place que pour la préposition araméenne î. Ce
lion est daté par l'inscription assyrienne qui se lit :
« Palais de Salmanasar (Salmanasar V), deux mines du roi. »
Les lions 6 et 7 ne portant pas d'inscription araméenne, nous les passons sous silence.
Le lion 8 porte : -[bû !"DÎ2, mine du roi. Comme il pèse 0-955 gr., l'anneau étant
enlevé, il s'agit évidemment ici de la mine double. On y lit, dans l'inscription assyrienne,
un nom de roi fort mutilé qui renferme quelques éléments du nom d'Assurbanipal et semble
bien désigner ce roi :
i ïï « I
I tl HT «