DOI Heft:
Nr, 1-2
DOI Artikel:Revillout, Eugène: Le roman-thèse d'un philosophe nihiliste
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.11500#0078
68
Eugène Revillouï. Le roman-thèse d'un philosophe nihiliste.
Citons-en seulement encore ici quelques versets :
« Est-ce que le cœur ne donne pas des soucis à son maître, lorsqu'il se forge des blas-
»phèmes?
«Est-ce que, quand un souci existe, le cœur ne désire pas la mort de son âme?
«Dieu donne la grandeur de cœur à l'homme sage dans la demeure de rétributions (ou
» d'épreuves).
« L'impie qui oublie Dieu, meurt dans le désespoir . .
« Le support de l'homme de Dieu dans la demeure de rétribution (ou d'épreuves), c'est
;>Dieu, c'est Dieu . . .
«Celui qui est patient avec courage, sa destinée viendra conformément à ce courage.
« Que la destinée et Dieu amènent le bien (le bonheur) après le soir (de la vie).
«Il n'y a point à avoir de trouble, dans ton bourg, après un état misérable, qui est tien.
«Celui qui est misérable dans son bourg, sera plus fort que lui encore ...
«Ne trouble pas ton cœur en prison. Grande est la manière de faire de Dieu.
«Que soit l'homme de Dieu en prison pour l'action de faire le salut de son âme.
«Que la mort dure soit pour lui un préjudice obtenu par prière.
« Ne point porter souci en ton cœur pour l'amertume de celui qui meurt. »
Les deux doctrines étaient désormais en présence dans toute leur étendue, dans tout
l'héroïsme de l'une, dans toute l'horreur nihiliste de l'autre.
Aux hommes maintenant il appartenait de faire leur choix.
«Le jugement approche», disaient les uns (les mystiques) dans un autre très curieux
livre de morale démotique.
Il n'y a pas de jugement ni de rétribution, disaient les autres — tous les disciples du
Koufi.
Aux uns était destiné le billot d'exécution des martyrs chrétiens.
Aux autres il appartenait de s'avilir jusqu'aux infâmes pratiques de la sorcellerie dont
les incantations ont été écrites au revers du Koufi — en attendant le bûcher auquel les
Romains condamnaient de semblables gens.
Et la mort venait pour tous, glorieuse aux yeux des croyants, haïssable pour ceux qui
adoraient la jouissance et blasphémaient Dieu.
«La mort est la rétribution! C'est la reine terrible de quiconque est sur le monde,
» celle-là! »
Eugène Revillouï. Le roman-thèse d'un philosophe nihiliste.
Citons-en seulement encore ici quelques versets :
« Est-ce que le cœur ne donne pas des soucis à son maître, lorsqu'il se forge des blas-
»phèmes?
«Est-ce que, quand un souci existe, le cœur ne désire pas la mort de son âme?
«Dieu donne la grandeur de cœur à l'homme sage dans la demeure de rétributions (ou
» d'épreuves).
« L'impie qui oublie Dieu, meurt dans le désespoir . .
« Le support de l'homme de Dieu dans la demeure de rétribution (ou d'épreuves), c'est
;>Dieu, c'est Dieu . . .
«Celui qui est patient avec courage, sa destinée viendra conformément à ce courage.
« Que la destinée et Dieu amènent le bien (le bonheur) après le soir (de la vie).
«Il n'y a point à avoir de trouble, dans ton bourg, après un état misérable, qui est tien.
«Celui qui est misérable dans son bourg, sera plus fort que lui encore ...
«Ne trouble pas ton cœur en prison. Grande est la manière de faire de Dieu.
«Que soit l'homme de Dieu en prison pour l'action de faire le salut de son âme.
«Que la mort dure soit pour lui un préjudice obtenu par prière.
« Ne point porter souci en ton cœur pour l'amertume de celui qui meurt. »
Les deux doctrines étaient désormais en présence dans toute leur étendue, dans tout
l'héroïsme de l'une, dans toute l'horreur nihiliste de l'autre.
Aux hommes maintenant il appartenait de faire leur choix.
«Le jugement approche», disaient les uns (les mystiques) dans un autre très curieux
livre de morale démotique.
Il n'y a pas de jugement ni de rétribution, disaient les autres — tous les disciples du
Koufi.
Aux uns était destiné le billot d'exécution des martyrs chrétiens.
Aux autres il appartenait de s'avilir jusqu'aux infâmes pratiques de la sorcellerie dont
les incantations ont été écrites au revers du Koufi — en attendant le bûcher auquel les
Romains condamnaient de semblables gens.
Et la mort venait pour tous, glorieuse aux yeux des croyants, haïssable pour ceux qui
adoraient la jouissance et blasphémaient Dieu.
«La mort est la rétribution! C'est la reine terrible de quiconque est sur le monde,
» celle-là! »