bes Perses et e> iî s Grecs. los
îon. H faloit que leur figure fut extrê-
mement hideuse & horrible , puisqu'on
raçorte que dès que ces Furies vinrent
à le réveiller , & a paroitre tumultuaire-
ment sur ie théâtre , où elles faisoient
l'office du Chœur, quelques femmes en-
ceintes furent blessees de surprile, & que
des enfans en moururent d'esfroi. Le
Chœur étoit alors au nombre de cinquan-
te Acteurs. On le réduisît depuis cet
accident à quinze par une loi exprene,
& depuis à douze.
J'ai marqué qu'un des changemens ,
qu'Eschyîe apporta à la tragédie , sut le
masque qu'il donna à ses Adeurs. Ces
masques de théâtre ne resTembloient point
du tout aux nôtres , qui ne servent qu'à
couvrir le visage : c'étoit une espéce de
casque qui couvroit toute la tête, & qui,
outre les traits du visage, représentoit en-
core la barbe , les cheveux, les oreilles
& jusqu'aux ornemens que les femmes
emploioient dans leur coéfure. Les mas-
ques varioient sélon la différence des piè-
ces qu'on jouoit sur leur théâtre. 0„ij
trouve cette matière traitée à fond àanssj'^^
une disTertation de l'Académie des Belles- Lettres ,
Lettres, qui est de Monsieur Boindin. 2o». 4.
Je n'ai jamais pu comprendre, & ^Man.d'e».
l'ai marqué ailleurs en parlant de la pro-yj^.'ic^
nonciation , comment l'usage des man-
ques a pu durer si lontems sur le théâ-
tre des anciens. Car certainement il ne se
pouvoir pas faire qu'il n'amortît beaucoup
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îon. H faloit que leur figure fut extrê-
mement hideuse & horrible , puisqu'on
raçorte que dès que ces Furies vinrent
à le réveiller , & a paroitre tumultuaire-
ment sur ie théâtre , où elles faisoient
l'office du Chœur, quelques femmes en-
ceintes furent blessees de surprile, & que
des enfans en moururent d'esfroi. Le
Chœur étoit alors au nombre de cinquan-
te Acteurs. On le réduisît depuis cet
accident à quinze par une loi exprene,
& depuis à douze.
J'ai marqué qu'un des changemens ,
qu'Eschyîe apporta à la tragédie , sut le
masque qu'il donna à ses Adeurs. Ces
masques de théâtre ne resTembloient point
du tout aux nôtres , qui ne servent qu'à
couvrir le visage : c'étoit une espéce de
casque qui couvroit toute la tête, & qui,
outre les traits du visage, représentoit en-
core la barbe , les cheveux, les oreilles
& jusqu'aux ornemens que les femmes
emploioient dans leur coéfure. Les mas-
ques varioient sélon la différence des piè-
ces qu'on jouoit sur leur théâtre. 0„ij
trouve cette matière traitée à fond àanssj'^^
une disTertation de l'Académie des Belles- Lettres ,
Lettres, qui est de Monsieur Boindin. 2o». 4.
Je n'ai jamais pu comprendre, & ^Man.d'e».
l'ai marqué ailleurs en parlant de la pro-yj^.'ic^
nonciation , comment l'usage des man-
ques a pu durer si lontems sur le théâ-
tre des anciens. Car certainement il ne se
pouvoir pas faire qu'il n'amortît beaucoup
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