¬Le¬ Salon Romand [Hrsg.]: Gemälde, Skulpturen, Antiquitäten aus schweizerischem Privatbesitz: Katalog mit 16 ganzseitigen Abbildungen, einer französischen Einführung von Paul Budry und einem Vorwort von Dr. Hans Trog; Auktion in der Meise (Münsterhof) Zürich: Montag, den 11. März, bis inkl. Donnerstag, den 14. März 1918 (Zürich, 1918)

De ceux-ci ä ceux-Iä.
A^pres les receptions memorables que la ville de
Zürich — jalouse d’offrir aux arts un refuge serein
dans l’universel tumulte — a faites ä la peinture fran-
gaise, est-il besoin de redire que c est, depuis cent ans,
le genie frangais qui jeta dans les arteres du monde
d’incessantes seves, que c’est ä lui, depuis Ingres,
par Delacroix, par Barbizon, Corot, Manet, Courbet,
Cezanne, par les plus recents enfin, que Ton doit cet
epanouissement incomparable de la peinture, ce flux
intarissabie d’idees et de visions nouvelles, cette cha-
toyante fecondite, oü l’on croirait que le siede, pres-
sentant la catastrophe qui l’allait si grievement meurtrir,
ait voulu s’epuiser pour laisser au-delä des ruines un
immortel Souvenir de printemps?
Plusieurs de ces grands noms reparaissent ici, qui
sont pour nous plus que des signatures historiques,
mais au meme titre que les poetes et les musiciens,
les auteurs et les directeurs de notre sensibilite, et
comme des elements de notre coeur.
Voici Corot, qui finement attendrit et feminisa la
nature, que Troyon rendit au contraire merveilleusement
grasse et paysanne. Harpignies qui de fraicheurs nou-
velles excita les paysages ouates de Corot. Dupre
plus pathetique, chez qui Ton participe aux fermentations

11