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Rondelet, Jean Baptiste
Traité théorique et pratique de l'art de bâtir (Band 1) — Paris, 1827

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https://doi.org/10.11588/diglit.11505#0048
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24 TRAITÉ DE L'ART DE BATIR.

» raension, à sa base, est de douze toises et demie (24 mètres 363 millimètres

» sur huit ( 15 mètres 592 millimètres) ; sa hauteur depuis le sol est de neuf pieds

» ( 2 mètres 924 millimètres). On commença par en découvrir toute la partie

» supérieure pour s'assurer de son étendue et pour reconnaître si aucune fis—

» sure ne pouvait nuire à la perfection des masses que l'on voulait en extraire;

>> elle fut ensuite dégrossie sur ses quatre côtés, et divisée sur sa surface en

» onze parties égales, nombre des colonnes qu'elle pouvait fournir. A chacune

» des divisions mentionnées sur toute la largeur de la masse, l'on pratiqua une

» rigole de quatre pouces d'ouverture (108 millimètres), sur dix (271 milli-

» mètres) de profondeur. Cette rigole se fait par le moyen de marteaux à

» piquer. Les ouvriers la commencent, placés à trois pieds l'un de l'autre sur

» toute son étendue. Lorsqu'elle est achevée, on la divise par des trous à

» six pouces de dislance l'un de l'autre, qui, à partir du fond de la rigole,

» traversent la masse d'outre en outre. Ces trous ont deux pouces de diamètre

» à leur ouverture , et un pouce et demi à leur extrémité. On les perce au

» moyen de pics en fer trempé, de diverses longueurs, dont les ouvriers se

» servent en raison de la profondeur. A cet eiïet deux hommes frappent avec

» des marteaux sur l'extrémité du pic, tandis qu'un troisième le guide en

» lui faisant faire à chaque coup un mouvement de rotation. Pour faciliter

» ce travail et donner plus de mordant à l'instrument, on jette de temps

» en temps de l'eau dans les trous, qui sert aussi à mouiller la poussière

r> qui résulte du travail, et on l'enlève avec un bâton émoussé à l'une de ses

» extrémités.

» Afin d'éviter qu'il ne s'introduise des corps étrangers dans ces trous lors-

» qu'ils sont en œuvre ou achevés, l'ouvrier a soin de les tenir exactement

» bouchés avec des chevilles de bois.

» Lorsque tous les trous sont percés jusqu'au bas de la masse on procède

» aux moyens pour détacher complètement la colonne. De forts coins en fer, de

» quinze à dix-huit pouces de longueur , sont alors placés sur toute l'étendue de

» la rigole, à un pouce de distance l'un de l'autre. Ils sont assujettis entre des

» cales en fer, afin de ménageries paremens de la pierre et faciliter leur intro-

» duction. Les ouvriers se placent sur toute la ligne, en sorte que chacun

» puisse avoir en face trois de ces coins. A un signal convenu, tous les bras,

» frappant à la fois , étonnent la pierre qui résonne. C'est alors qu'il faut se

» transporter à l'une de ses extrémités pour la voir, peu d'instans après , se

» fendre lentement, jusqu'au moment où, arrivée au tiers de son épaisseur,

» la fente parcourt , avec la rapidité du trait , le reste de la masse jusqu'au bas.

» Cette fente ne s'écarte jamais de la direction qui lui est donnée par les trous
» nombreux qui déterminent le plan de séparation.

» La masse ainsi fendue, les coins sont remplacés par huit énormes leviers
 
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