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Saint-Non, Jean Claude Richard de
Voyage Pittoresque Ou Description Des Royaumes De Naples Et De Sicile (Band 4,2): Contenant La Description De La Sicile — Paris, 1786 [Cicognara, 2708-3]

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https://doi.org/10.11588/diglit.3234#0175
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DU ROYAUME DE NAPLES. 4»
foyer des secoussses paraîtra avoir changé de place, & l'ébranlement sera foible dans l'espace
• aura été agité le plus violemment par les premiers tremblemens de terre.
Rapprochons ces phénomènes nécesfaires, dans la supposition d'une ou plusîeurs cavités
placées sous la Calabre, des phénomènes arrivés pendant les tremblemens de terre. La Plaine
qui étoit sûrement la partie la plus mince de la voûte, esl celle qui a cédé le plus aisément.
La Ville de Me/sine, bâtie sur une plage basse, a reçu un ébranlement que n'ont point ressenti
les édifices bâtis sur les hauteurs. La force mouvante cessoit aussi subitement, qu'elle agisToit
violemment & tout-à-coup. Lorsqu'aux époques du 7 Février & du 28 Mars, le foyer parut
changé, la Plaine ne sousfrit presque point. Le bruit souterrain, qui précéda &. accompagna
les secouïïes, parut toujours venir du sud-ouest dans la direction de Meffine. Il étoit semblable
à un tonnerre souterrain qui auroit retenti sous des voûtes. Ainsi sans avoir de preuves directes
à donner de ma théorie, elle me paroît convenir à toutes les circonstances, Se elle explique
srmplement & naturellement tous les phénomènes.
Si donc YEtna a été, comme je viens de le dire, la cause occasionnelle des tremblemens de
terre, je puis dire aussi qu'il préparoit depuis quelque temps les malheurs de la Calabre, en
ouvrant peu-à-peu un paiïage le long de la Côte de Sicile, aux pieds des Monts Neptuniens.
Car pendant les tremblemens de terre de 1780,, qui inquiétèrent MeJJine pendant tout l'été,
on éprouva tout le long de cette Côte, depuis Taormina jusqu'au Phare , des secousses assez
fortes. Mais auprès du Village $Alll &c auprès de Fiume di Nisi, qui se trouvent à-peu-prê"s
au milieu de cette ligne, on reisentit des soubresauts assez violens pour faire craindre qu'il
ne s'y ouvrît une bouche de Volcan. Chaque secousse reisembloit à l'esfort d'une mine qui
n'auroit pas eu la force de faire explosion. Il semble que pour lors le Volcan s'ouvrit un
libre passsage pour Fexpansion de ses vapeurs, ôc qu'elles y aient depuis circulé librement,
puisque pendant 1783 , l'ébranlement a été presque nul sur cette partie de la Côte de Sicile
dans le même-temps que MeJJine. ensevelisToit sous ses ruines une partie de ses Habitans.
F I N.

Vol IV. ppppp

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