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302

L’UNIVERS.

CHAPITRE XIV,
SOUS LES EMPEREURS ROMAINS.
Sous les empereurs romains, l’Ionie
ne cessa de prospérer et d’étendre ses
frontières et du temps de l’empire de
Byzance elle était incomparablement la
plus riche province.
Dans la province d’Asie, la notice d,es
Patriarcats place quarante-cinq villes
dont voici la liste :

Éphèse.
Thymbria.
Hypæpa.
Clazomène.
Tralles.
Magnésie du Sipy-
Magnésie du Méan¬
lus.
dre.
Smyrne.
Elæa.

Adramytium.
Euaza.
Assos.
Arcopolis.
Gargara.
Algiza.
Pitane.
Auréliopolis.
Myrrhina.
Valentinianopolis.
Temnos.
Aninetum.
Nysa.
Anæa.
Métropolis.
Arcadiopolis.
Pergame.
Nova-Aula.
Priène.
Ægea.
Claros.
Andera.
Colophon.
Fanum Jovis.
Lébedus.
Pepere.
Téos.
Aulium.
Erythræ.
Naulochus.
Antandros,
Bargara.
Cymé.
Mastaura.
Phocée.
Brullena.

Cette circonscription s’étendait donc
au nord jusqu’au golfe d’Adramyttium
et au sud jusqu’au Méandre, elle était
bornée à l’est par les montagnes où ce
fleuve prend sa source, c’est-à-dire
qu’elle renfermait l’Æolide, l’Ionie et
une partie de la Lydie.
L’Ionie proprement dite ne contenait
dans l’origine que dix villes principales
et deux îles. Strabon (1) lui assigne les
villes suivantes dans la terre ferme.
Milet. Èphèse.
Erythræ. Clazomène.
Priène. Lébédos.
réos. Colophon.
Myus. Phocée.

Samos et Chio étaient les capitales
des îles du même nom.
Au nord, l’Ionie se terminait à Phocée :
le golfe de lassus formait la frontière du
sud.
Hérodote divise les villes d’Ionie en
quatre dialectes grecs : Milet, Myus et
Priène en Carie usaient d’un même lan-
gage ; Éphèse, Colophon, Lébédos, Téos,
Clazomene et Phocée usaient d’un autre
dialecte; Erythræ et Chio se servaient
d’un même idiome; Samos en avait un
particulier (1). Ce passage de l’historien
grec montre que l’Ionie s’est formée d’un
démembrement de la Lydie et de la Carie.
L’émigration régulière des Ioniens
commença l'an 1130 avant J.-C. Les Lé-
léges habitaient les territoires de Smyrne
et de Phocée, lesCariens occupaient celui
de Milet et d’Éphèse : ces deux peuples
furent expulsés par les Ioniens, et allè-
rent s’établir dans d’autres parties de la
Carie.
Après l’avénement de Constantin.
l’Ionie fut soumise à une nouvelle dé-
marcation, et les villes furent classées
par évêchés sans cependant cesser d’ap-
partenir à la province d’Asie. L’Ionie
renfermait huit évêchés classés par ordre
de préséance de la manière suivante :
Smyrne , Éphèse , Téos , Phocée , Erv-
thræ, Priène, Colophon, Clazomène.
Les évêchés de Milet et d’Héraclée appar-
tenaient à la Carie.
La navigation le long des côtes de
l’Ionie était d’environ 3,430 stades, ou
98 lieues géographiques (2), en con-
tournant la grande presqu’île d’Erythræ.
La largeur de la base de cette presqu’île
entre Smyrne et Éphèse n’est que de
120 stades en ligne droite, soit 12 kilom.
un quart.
Nous n’avons rien a rabattre des éloges
que fait Hérodote du climat de l’Ionie.
C’est toujours le ciel le plus pur dans le
climat le plus heureux, mais combien
l’aspect du pays a changé; il n’y a plus
guère aujourd’hui que Smyrne qui soit
une ville habitable, tout le reste a été'
converti en marais pestilentiels ou en
deserts arides.
Éphèse, Milet et Téos ne sont plus

(i) Stiabon, X.IV, p. 633. Ælien, Variai’
Hist., liv. VIII, eh. 5.

(1) Hérodote, liv. I, ch. 142.
(2) 3,43o stades de 700 au desré font 4
degrés ou 98 lieues.
 
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