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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0403
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ASIE MINEURE.

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mence à monter un des contre-forts de
l’Olympe, qui se rattache au Toumandji
dagh ; on traverse successivement les
villages de Cozourdja, Guidjak , Kara
keui jusqu’à la rivière Toumandji sou,
qui se jette dans le Rhyndacus, à peu
de distance de la route. A partir de ce
point on ne quitte plus la vallée du fleuve
jusqu’à Aizani; cette route est des plus
fatigantes pour les chevaux, mais on
traverse un pays magnifiquement boisé,
et la vallée du fleuve offre les points de
vue les plus variés. Les défilés dans les-
quels serpente le Rhyndacus s’élargis-
sent tout à coup, et l’on débouche dans
la vaste plaine de Taouchanli. Plusieurs
bourgs ou villages sont bâtis sur le pen-
chant de la montagne, à l’entrée de la
plaine; ce sont les villages de Mousu,
Bey keui et Dédéler. Ce dernier offre
dans son voisinage quelques grottes sé-
pulcrales taillées dans letuf volcanique.
La petite ville de Mohimoul, distante seu-
lement de quatre kilomètres de Taou-
chanli, est à l’entrée du défilé dans le-
quel coule le Rhyndacus. On y trouve
quelques fragments d’architecture an-
tique et des pierres sépulcrales, indices
suffisants d’un ancien centre” de popu-
lation dont le nom est inconnu. Mohi-
moul est encore sur le terrain de craie,
mais la masse de la montagne voisine,
qui porte le nom de Tékir dagh, la mon-
tagne du prince, est de tuf volcanique.
Taouchanli est une ville moderne as-
sise sur la pente du Tékir dagh et do-
minant une grande plaine dirigée du nord-
est au sud-ouest, dontla longueur est de
six kilométrés et la largeur de quatre ; le
Rhyndacus la traverse dans toute sa
longueur et coule dans un lit très-en-
caissé. On le passe sur deux ponts; l’un,
à l’ouest, sur la route d’Orandjik, est
en pierre; l’autre, à l’est, sur la route
directe d’Aizani, est en bois.

Taouchanli est la résidence d’un voï-
vode ; sa population s’élève à six mille
âmes environ ; les Grecs y sont pour plus
d’un tiers ; la culture des céréales, du
tabac et l’élève des bestiaux occupent
la majeure partie de la population.
Broussa est le principal débouché des
produits de ces cantons.
La plaine de Taouchanli, qui doit son
nom à l’abondance des lièvres qui s’y
rencontrent, est d’une extrême fertilité;
elle est peuplée de nombreux villages
composéschacun de cinquanteàsoixante
maisons. A gauche, c’est-à-dire à l’est de
Taouchanli, sur la pente du Tékir dagh
se trouve Tchoukour keui, le village en-
foncé; plus loin sur une masse d’épanche-
ment volcanique, Kei keui. Quand on a
franchi le Rhyndacus on trouve sur
la rive gauche du fleuve les villages de
Kourou tchaï, la rivière desséchée,
Tchardakleu , village de la tente, Té-
pédji keui, village du monticule, Don-
dach et Grubel.
La nature des roches qui composent
la rangée de collines au sud de la falaise
appartient à une tout autre formation;
ce sont des trapps schisteux verdâtres
qui s’étendent jusqu’au village de Cos-
moudj.a, placé dans un vallon près d’un
ruisseau affluent du Rhyndacus. Au-delà
du ruisseau on entre sur le terrain de
calcaire lacustre, qui entoure toute la
plaine de Tchafdèr ; un autre village
du nom de Tépédji keui est situé sur
le revers sud du col, dans la plaine même ;
le bourg d’Orandjik est à l’ouest, en-
tourédesvillagesdeChikjar, Agari, Cal-
falar. Un ruisseau passe à Orandjik et
va se jeter dans le fleuve ; la ville d’Ai-
zani s’élève au milieu de la plaine et
les plantations qui l’entourent forment
un agréable point de vue au milieu de
ces terrains dénudés.
 
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