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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0416
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L’UNIVERS.

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cades. Tout cela est maintenant telle-
ment couvert par les décombres , que
nous n’avons pas jugé le plan que nous
en avons tracé assez complet et assez
satisfaisant pour le publier. Le stade,
dans son état actuel, offre une particu-
larité remarquable ; car, aux extrémités,
on ne voit aucun vestige de construc-
tions , comme dans quelques hippo-
dromes d’Italie. Depuis le pavillon jus-
qu’au théâtre, le stade a 98 mètres ; la
largeur du pulvinar est de 25m 30, et
de l’autre part le stade se prolonge en-
core dans une longueur de 98 mètres,
ce qui lui donne pour longueur totale
221m 30. La largeur totale du stade est
de46m40, et celle des pavillons de
18m 32. 11 avait départ et d’autre dix
rangs de gradins , ce qui donne de la
place pour 12,760 spectateurs en comp-
tant 0m 50 par place. Il m’a été impos-
sible de m’assurer si le milieu de l’a-
rène était séparé par une épine. On ne
trouve non plus aucune trace des metæ,
ou bornes extrêmes. Tout porte a
croire cependant que cet édifice a servi
pour des courses de chevaux et même
de chars, comme tous les autres hip-
podromes.
CHAPITRE XVIII.
GADI—KEDIZ. ITINÉRAIRE D’AIZANl A
CADI.
L’ancienne Cadi, située aux sources de
l’Hermus, occupait l’emplacement de la
ville moderne de Kédiz, mais le sort des
deux villes fut bien différent. Tandis
qu’Aizani placée au centre d’une vaste
plaine avec des débouchés difficiles était
complètement abondonnée par sa po-
pulation, Kédiz, bâtie à cheval sur un
torrent, presque au fond d’un précipice,
est toujours restée une ville d’une cer-
taine importance, parce que la vallée de
l’Hermus la mettait en communication
avec Smyrne et tous les pays peuplés et
commerçants chez lesquels les produits
de ses champs et de son industrie trou-
vaient un écoulement assuré. Tous ces
avantages de position, l’état prospère de
la ville ne peuvent promettre à l’archéo-
logue qu’une maigre moisson par des
raisons que nous avons plusieurs fois

exposées, aussi la ville des Kédiz n’est-
elle intéressante qu’au point de vue de |
la géographie comparée.
La route d’Aizani à Kédiz, tronçon de '
la grande route de Kutayah à Smyrne
est encore suivie par les caravanes, et 1
Tchafder hissar est un lieu de halte.
La route de Kédiz suit la direction
du sud-ouest; on remonte pendant
quelques kilomètres la rive droite du
Rhyndacus, en franchissant les collines
calcaires qui forment le plateau deTchaf-
der, le pays prend un caractère plus
agreste, on commence à rencontrer
quelques clairières, et bientôt après une
forêt de pins et de chênes verts; tout ce
terrain appartient encore à la formation
calcaire, mais les rochers ont un aspect
schisteux. Près du village de Sousouse
(sans eau), la craie renferme de nom-
breux rognons de silex recouverts d’une
croûte jaunâtre; ils sont abondants et
diposés par lits comme dans les falaises
de Normandie ; entraînés par les eaux,
ils forment la majeure partie des cail-
loux dans le litdestorrens La vallée qui
donne naissance au Rhyndacus est de
schiste terreux gris, de la consistance du
trapp ; à droite et à gauche, sont des es-
carpements couverts de pins, et d’où sor-
tent un grand nombre de sources, c’est
là que le ruisseau commence à prendre
un cours continu, plus haut ce ne sont
que les eaux des pluies ou des neiges
réunies accidentellement pour former
un petit torrent qui est à sec une par-
tie de l’été. La vraie source du Rhyn-
dacus est une fontaine qui donne un
volume d’eau considérable où vont s’a-
breuver les nombreux troupeaux qui
sont au Yaëla pendant l’été.
Quelques pas plus loin on se trouve
sur la ligne de partage des eaux des
deux mers.
Le massif du Mourad dagh, le mont
Dindymène, s’élève à l’orient, les replis
de ses vallées sont ombragés par de
belles forêts, et dans les nuits d’été les
campements des nomades sont indiqués
par les feux des Douars. C’est dans
cette montagne que se trouve l’antre
Steunos, « grotte magnifique remarqua-
ble par son étendue et son élévation (l). »
Il est très-probable que cette grotte
(i) Pausanias, liv. X, 3a.
 
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