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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0488
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478

L’UNIVERS.

indéterminées, et que j’ai restituées
comme ayant appartenu à ces différents
temples que les princes asiatiques
avaient élevés dans Pessinunte.
En s’avançant plus vers l’est, on trouve
une rangée de colonnes, dont quelques-
unes sont enterrées jusqu’à l’astragale.
Elles appartenaient à un portique qui
conduit à une masse de ruines dont il
est difficile de reconnaître la disposition
première. Au-dessous du temple, on re-
marque un grand mur de marbre qui
se rattache aune partie circulaire ornée
de pilastres. J’ai pensé que ces débris
occupaient la place de la basilique.
Au fond d’une fouille assez profonde,
j’aperçus quelques Turs occupés patiem-
ment à débiter, avec de mauvais outils,
un bloc de marbre qui cubait environ
trois mètres. La destination la plus or-
dinaire que l’on donne aux beaux échan-
tillons , est de les transformer en pier-
res tumulaires ; les blocs sont refendus
dans leur largeur par le moyen de coins ;
opération dont les modernes Pessinun-
tiens s’acquittaient avec beaucoup d’a-
dresse. Les blocs sont ensuite dégros-
sis sur place, et chargés sur des cha-
meaux, pour être envoyés à Sevri his-
sar. Voilà l’opération qui depuis trois
siècles s’exécute incessamment dans les
ruines de Pessinunte, et, chose singu-
lière, il n’est jamais venu dans l’idée
d’aucun de ces ouvriers, de rechercher
la carrière qui servit à la construction
de la ville; cette question leur parut
aussi étrange que si le marbre eût dû
se trouver naturellement dans ces ruines.
Néanmoins, vu la grande quantité de
marbre employée dans les monuments,
il n’est pas à présumer que les carrières
soient très-éloignées. Ce marbre est
d’un beau blanc, mais d’une qualité
assez médiocre pour la sculpture, parce
qu’il est pailleté, et que sa cassure n’est
pas très-homogène. Les affleurements
de calcaire cristallin que l’on remarque
au nord de la montagne de Sevri his-
sar conduiraient infailliblement à la dé-
couverte des carrières tout voyageur
qui voudrait consacrer quelques jours à
l’étude de la géologie de ce district.
Il ne reste aucune trace des murs de
la ville; on ne saurait donc en déter-
miner l’étendue d'une manière tant soit
peu probable. Tous les édifices publics

se trouvent rassemblés dans la Parje$
centrale, et les versants de f°uteSntli
collines, particulièrement de celle L
dépend du mont Dindymène, sont- t
lonnés par des routes en ligne droit
aplanies, qui, à mes yeux, ne sontJ111
chose que les anciennes rues de
ville. Sur le versant occidental de ç
dernière colline se trouve un thea
qui est dans le même état de dégfa p
tion que les autres monuments. .$
scène est entièrement détruite, &
il y a encore un grand nombre de»
dins en place. Devant le théâtre;
terrain , aplani dans une largeur d f..|
viron deux cents mètres, indique Û g
y a eu là un hippodrome dont tous *
gradins ont été enlevés. En travers
la vallée, on aperçoit presque en 1
du théâtre une assez grande masse
blocs de marbre d’une couleur plus .'’été
satre, et qui ne paraissent pas avoir
remués. Quelques débris d’architr? e
et de colonnes font voir que cet éd11* •
était orné avec assez de soin. Je col
sur une stèle l’inscription suivap
ce qui m’autorise à croire que ces r111 e ■
ont appartenu à un temple d’EsculaP
1 c P®S”
A Esculape sauveur, remercîment des
sinuntiens.
Dans toutes les villes antiques, d” u,
que ruinées qu’elles soient, on voit},
jours des tracesde monumentschret^dj.
d’églises ou de monastères, qui JP,Ü|
quent que la cité n’a pas péri en un s
jour, mais s’est détruite peu à Pe.11 ’jgs
la force des choses; mais ici, apres
ruines romaines, on ne voit plus r’re,
il semble que la propagation de la »ii'
ligion chrétienne ait suffi pour aneajte
en très-peu de temps la ville et le c
de la déesse. cl)t
Les rares tombeaux qui s’y trou
encore portent les caractères des au -g,
monuments funéraires de la PlfUi" 11
J’en ai trouvé un assez remarqua^1 'e(j
représente deux portes sculptées a
leurs panneaux, et à droite et à je
s’élèvent deux stèles ornées de tete
béliers, auxquelles sont suspendue’,^
lourdes guirlandes. Tout cela
très-bon travail, mais d’une epua^
é v idem ment roma i ne. La for me d u s r
indique que ce monument est poste
aux Antonins.
 
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