LA NATIVITÉ.
C’est ici le dernier tableau que Lebrun.
exécuta : il était même déjà malade en
l’achevant, et prévoyait peut - être que
c’était son dernier ouvrage.
La composition en est trop divisée; chaque
groupe est agréable, mais cette multipli-
cité était inutile à l’intérêt du sujet. Lebrun,
voulut en faire un tableau neuf d’effet par
la variété des lumières , et par la manière
dont il les avait disposées; le tableau pou-
vait être très - piquant, mais le ton est trop
égal et l’exécution tellement molle , que son
intention est devenue nulle. Lebrun à qui
nous avons tant reproché d’être mou dans
ses ouvrages l’est encore plus ici ; les cha-
grins, l’âge et la maladie l’avaient affaibli.
Les dernières productions des grands ar-
tistes laissent , en les regardant, un senti-
ment de tristesse dans l’ame : c’est surtout
en voyant un dessin du Poussin, qui est
dans la galerie, qu’on éprouve ce sentiment.
Il eut, sur la fin de sa vie, un tremblement
qui l’empêchait de peindre, cependant il
Lebrun, f 3
C’est ici le dernier tableau que Lebrun.
exécuta : il était même déjà malade en
l’achevant, et prévoyait peut - être que
c’était son dernier ouvrage.
La composition en est trop divisée; chaque
groupe est agréable, mais cette multipli-
cité était inutile à l’intérêt du sujet. Lebrun,
voulut en faire un tableau neuf d’effet par
la variété des lumières , et par la manière
dont il les avait disposées; le tableau pou-
vait être très - piquant, mais le ton est trop
égal et l’exécution tellement molle , que son
intention est devenue nulle. Lebrun à qui
nous avons tant reproché d’être mou dans
ses ouvrages l’est encore plus ici ; les cha-
grins, l’âge et la maladie l’avaient affaibli.
Les dernières productions des grands ar-
tistes laissent , en les regardant, un senti-
ment de tristesse dans l’ame : c’est surtout
en voyant un dessin du Poussin, qui est
dans la galerie, qu’on éprouve ce sentiment.
Il eut, sur la fin de sa vie, un tremblement
qui l’empêchait de peindre, cependant il
Lebrun, f 3