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Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

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https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0048

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34

LES CITÉS ROMAINES DE LA TUNISIE.

la vallée de TO. Jarabia, l'une des branches principales de
l'O. Miliane ; l'étendue de cette vallée, connue sous le nom
de Fahs er Riali, paraît être tout au plus égale à la superficie
du département de la Seine ; et pourtant, sur les flancs des
collines qui encadrent ce petit bassin, sept cités au moins
ont vécu, dont les noms antiques sont aujourd'hui connus,
et dont quelques-unes ont laissé sur le sol des traces gran-
dioses de leur prospérité d'autrefois : Bisica, Avitta Bibba
(Hr Bou Ftis), Tepelte (Hr Bel Ait), Abbir Gella (Hr en Naam),
Apisa majus (Tarf ech Ghna), Thibica (Hr Bir Magra) et Thu-
burbo majus. — De même dans la haute vallée de l'O. Mahrouf,
au pied du Dj. Serdj, sur un espace de 60,000 hectares environ,
plusieurs villes se sont développées : à Mansoura, autour du
ksar Khima, aux henchirs Temda et Mesmar, gisent des ruines
importantes ; en aval, les deux Muzuc (Hr Besra, Hr Khachoun),
Furnis et Zama minor ne sont pas distantes l'une de l'autre de
plus de cinq ou six kilomètres.

Ailleurs, sans doute, par exemple sur les vastes plateaux qui
s'étendent au sud du Kef, entre l'O. Mellègue et l'O. Tessaa,
les agglomérations urbaines furent moins denses ; il n'y a
toutefois qu'une vingtaine de kilomètres du Kef aux ruines de
Lares ; il n'y en a pas vingt-cinq entre Lares et les ruines
d'Althiburus (Hr Medeïna) ; il y en a un peu moins entre
Ammaedara et Thala.

Et ce n'étaient pas là d'humbles cités modestement groupées
autour d'une place ou le long d'une grande voie ; dans toutes
ces villes s'élevaient des édifices souvent somptueux, temples,
arcs de triomphe, colonnades, portiques, théâtres, thermes ,
dont les vestiges attestent encore, après quinze siècles, l'in-
comparable éclat et la paisible prospérité de la vie municipale
dans cette région de l'Afrique romaine.

Au sud des montagnes de Maktar et de la Kessera, sur les
plateaux qui se prolongent au loin vers les chotts et vers la mer,
les grandes agglomérations ont été jadis beaucoup plus rares;
ce n'est plus seulement de quelques kilomètres que sont éloi-
gnées les unes des autres les ruines des villes importantes,
c'est de plusieurs dizaines de kilomètres. De Thala à Sbeïtla, il
y a environ soixante kilomètres ; il y en a trente-quatre en-
tre Sbeïtla et Kassrine (Gillium), de trente-cinq à quarante
entre Kassrine et Medinet el Khedim (Thelepte), autant en-
tre Medinet el Khedim et Sidi Aïch (Gemellae). Ces distances
augmentent encore à mesure qu'on se rapproche des chotts et
 
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