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Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

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https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0168

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154 LES CITÉS ROMAINES DE LA TUNISIE.

Livie, épouse d'Auguste (1), de Tibère (2), de Vespasien (3) et de
Titus (4) ne figurent presque tous qu'une seule fois chacun dans
les inscriptions honorifiques. Les textes du même genre rédi-
gés sous l'empereur Trajan sont un peu moins rares, sans tou-
tefois être bien abondants (5).

Tous ces documents proviennent soit des villes du littoral,
soit des régions traversées par les grandes voies militaires
construites les premières en Afrique. La civilisation romaine
s'avança le long de ces routes et pénétra progressivement dans
l'intérieur du pays. Ellès, Mograwa, Maktar, la Kessera et
Sbiba sont, au centre et autour du massif central tunisien,
d'importantes positions stratégiques : Rome les occupa de bonne
heure.

Mais la construction de ces routes n'eut pas seulement pour
effet d'assurer la pacification et la sécurité de la province, et ce
ne fut pas seulement Theveste qui fut mise en communication
directe avec la mer ; les plaines, les plateaux et les vallées qui
se succèdent de l'est à l'ouest et du nord au sud entre la mer, le
désert et la frontière d'Algérie, se transformèrent peu à peu. La
culture des céréales et de la vigne se répandit hors des limites
de l'ancien territoire de Carthage ; des oliviers furent plantés là
où jadis les troupeaux des Numides trouvaient à peine un mai-
gre pâturage. Le pays devint plus riche; des villages se fondè-
rent partout ; les anciennes villes subirent de bon gré l'influence
de la civilisation nouvelle apportée par les maîtres du monde ;
les cités se multiplièrent. La vie municipale prit, à partir du rè-
gne d'Hadrien, un merveilleux essor; l'éclat et la prospérité en.
furent surtout admirables sous les Antonins et les Sévères,
pendant un siècle entier.

« Multum beneficiorum provinciis Africanis attrihuit, » affirme
le biographe de l'empereur Hadrien (6). Quels sont ces bienfaits
dont furent comblées les provinces d'Afrique? Spartien n'ajoute

(1) A Elles : C. I. L., VIII, Suppl, 16456.

(2) A Mograwa : C. I. L., VIII, SuppZ., 11912; à Carthage : JcL, ibid.,
Suppl. 12510.

(3) A Chusira : C. /. L., VIII, 698.

(4) A Sicca Veneria : Bulletin archéologique du Comité, ann. 1892, p. 163,
n° 34.

(5) A Soliman : C. /. L., VIII, 940; à Gighthis : loi., ibid., Suppl., 11020;
à Leptis magna : Id.y ibid., 10; à Bordj-Helal : Id.y ibid., Suppl.y 14546; à
Simitthu : Id., ibid., Suppl., 14611.

(6) Spartien, Hadrianus, dans les Scriptores Historiae Augustae, éd. Peter,
I, 13.
 
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