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Tresca, Henri Édouard [Hrsg.]
Visite à l'Exposition Universelle de Paris, en 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.1386#0185

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A L'EXPOSITION UNIVERSELLE. 109

La république de Guatemala est placée à l'Exposition comme
en Amérique, à côté du Mexique; son exposition, un peu tar-
dive, est intéressante cependant; elle nous offre une belle
collection de sa faune ailée, de ces oiseaux aux couleurs
éclatantes qui animent la belle végétation tropicale. Du maïs,
du bois de teinture, du tabac, quelques étoffes, des hamacs,
tels sont les principaux produits que nous envoie ce petit
État.

AMÉRIQUE DU SUD.

Annexe, section des produits; travées 12 à 13, de A à B.

A part la magnifique exposition de la Guyane anglaise,
l'Amérique du Sud s'est peu préoccupée de l'appel de la France.
Le Brésil n'a rien pour ainsi dire; cette immense contrée,
magnifiquement douée de tous les avantages naturels, d'une
végétation splendide, la plus riche du globe peut-être, de
bestiaux innombrables, de mines qui fournissent de l'or, des
diamants, de l'argent, du platine, du fer; ce dernier, si abon-
dant dans la province des mines, qu'il pourra un jour appro-
visionner pendant de longues années le monde entier ; de
tout cela le Brésil ne tire encore qu'un bien médiocre
parti. Serait-il donc vrai que l'homme n'arrive à produire que
lorsqu'il y est forcé par son contact avec une nature avare,
qui ne le nourrit que lorsqu'elle est sans cesse sollicitée par
le travail, et qu'au contraire, quand elle se pare de toute sa
beauté, quand elle lui offre abondance et variété, il se repose
sur elle du soin de son existence, et tombe dans l'inaction ?
L'histoire du genre humain tend à le prouver : la France.
l'Angleterre, la Russie sont autrement puissantes, avancées,
industrieuses, que la molle Espagne et tous les États qu'elle
a peuplés dans les deux Amériques.

Quoi qu'il en soit, le Brésil est bien jeune encore, et on peut
espérer son réveil ; outre les produits de ses mines qui se-
raient une richesse de premier ordre, si l'exploitation était
habilement conduite, s'il existait des voies de communication,
ce grand empire aura encore deux sources inépuisables de
prospérité : ses bestiaux qu'il serait bien facile d'améliorer,
ou du moins de mettre en état, si on résout le grand problème
 
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