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Tresca, Henri Édouard [Editor]
Visite à l'Exposition Universelle de Paris, en 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.1386#0186

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170 VISITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE.

de la conservation des viandes dont tant d'esprits se préoc-
cupent maintenant ; enfin ses bois, ses bois de teinture, qui
ont été depuis la découverte, et qui sont encore maintenant,
les produits de son sol les plus recherchés.

Le sucre, le café, le cacao, le tabac, les quinquinas, tels
sont les denrées que le Brésil exporte et qu'il pourrait expor-
ter en quantités infiniment plus considérables. Notre com-
merce avec le Brésil est, au reste, assez important, bien qu'il
soit inférieur à celui des Anglais; nous portons dans cette
partie de l'Amérique du Sud des toiles fines, des étoffes de
soie, de la bonneterie, de la parfumerie, des objets de mode
et de fantaisie, des livres enfin dont nous avons le monopole
exclusif. Cette absorption de toutes les littératures par la
littérature française est un fait assez curieux ; en Espagne,
en Amérique, en Angleterre même, les journaux publient des
traductions de nos romans, et les théâtres des pièces imitées
des nôtres ; Paris est bien décidément l'Athènes du monde
moderne, le grand producteur littéraire et artistique qui tra-
vaille pour le monde entier.

L'exposition de la Nouvelle-Grenade est un peu plus com-
plète que celle du Brésil; comme matières premières, nous
avons remarqué de la nacre, des écailles, différentes espèces
de quinquina, de la vanille, du café ; quelques échantillons de
galène et quelques minerais de cuivre sont les seuls produits
minéraux que nous envoie cet État.

Parmi les objets fabriqués se placent en première ligne ces
fameux tissus de paille connus dans le monde entier; les cha-
peaux de Panama, les étuis à cigares sont tressés avec une
finesse e( une légèreté qui expliquent les prix élevés aux-
quels ils arrivent sur les marchés européens.

Le Paraguay, si longtemps fermé aux étrangers, semble
vouloir maintenant lier quelques relations avec les États
européens. Au-dessous de son drapeau et de son écusson, sur
equel on voit un lion formidable, on rencontre des produits

gétaux assez variés, plusieurs substances médicinales (sal-

pareille, séné, etc.), du tabac et du coton.

La Bolivie, le Pérou, le Chili sont complètement absents ;
de Buenos-Aires, nous avons reçu une collection assez com-
plète de minerais.
 
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