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Tresca, Henri Édouard [Hrsg.]
Visite à l'Exposition Universelle de Paris, en 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.1386#0517

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A L'EXPOSITION UNIVERSELLE. r>01

tique est cependant très-bien comprise dans ce pays. Les
feuilles, les tubes et la plupart des cylindres en caouichouc
vulcanisé de MM. Woigt et Winde, de Berlin, sont d'un beau
travail, et le portrait de l'auguste martyr de Sainte-Hélène est
d'un heureux effet comme moulage. Les dimensions des pièces
exposées montrent en outre que cette industrie a déjà pris un
grand accroissement, et qu'elle pourra un jour se montrer la
rivale de l'industrie française, à la condition, toutefois, île
réformer ses procédés de vulcanisation , car si son travail est
intelligent pour la confection des articles qu'elle livre au
commerce, il laisse beaucoup à désirer dans la préparation
delà matière première. Le caoutchouc vulcanisé de MM. Woigt
et Wïnde, et Fonrobert, renferme un excès de soufre qui le
rend cassant, et c'est pour cette raison que les feuilles et les
tubes de leur exposition se déchirent sous l'influence d'une
faible traction. Les grosses pièces elles-mêmes, quoique d'un
beau grain , se laissent entamer par l'ongle . épreuves que ne
redoutent point, par exemple , les pièces semblables de
M. Guibal, dont la matière vulcanisée est d'une souplesse
incomparable.

Les sinuosités que présentent les parois des tuyaux de gros
diamètre, accusent également dans cette importante branche
de l'industrie l'emploi de moyens do fabrication encore bien
primitifs, et confirment l'opinion qu'on se fait de l'ensemble
de l'exposition prussienne: qu'elle se trouve aujourd'hui dans
la grande voie du progrès, à l'étape même où les produits
français s'étaient arrêtés il y a six ans.

Ces assertions paraîtront incontestables à tous ceux qui vi-
siteront la riche exposition de la France. (Galerie du quai,
côté de la Seine, premier étage, colonnes 58-63 )

Il n'y a personne qui n'admirera ces articles parisiens qui
ont valu à leurs auteurs , MM. Guibal et Rattier, une réputa-
tion européenne si justement méritée. Nulle part on ne trouve
plus de coquetterie ravissante, dans les jarretières de femmes
coloriées comme les fleurs.

Et cette richesse d'effet obtenue avec si peu de chose est
tellement inhérente à la production française, qu'on la ren-
contre même dans les objets d'un usage vulgaire. Les chaus-
sures, les casquettes, les coussins de M. Guibal, sont infini-
ment supérieurs aux mêmes articles prussiens, et cependant,
 
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