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Tresca, Henri Édouard [Hrsg.]
Visite à l'Exposition Universelle de Paris, en 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.1386#0518

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502 VISITE

chez l'un comme chez l'autre, c'est toujours du caoutchouc,
du fil et de la toile réunis ensemble.

Toutefois, la partie sérieuse et nouvelle de l'exposition
française ne consiste pas tant dans les formes et l'aspect bril-
lant des objets, que dans l'amélioration de la matière pre-
mière elle-même, et l'étendue de ses applications. Le caout-
chouc vulcanisé des producteurs français est vraiment un
produit remarquable qui diffère essentiellement du caout-
chouc dur et sec fabriqué, il y a quelques années, par les
mêmes fabricants. M. Rousseau-Lafarge en expose sous forme
de tampons et ressorts de wagons, de clapets de machines à
vapeur, etc., des échantillons hors ligne, et MM. Aubert et
Gérard en ont envoyé de grandes masses également bien
dignes d'attention. Les caprices de la fantaisie ont, à leur
tour, trouvé en MM. Barbier et Deaubrée, de Clermont-Fer-
rand, des interprètes intelligents, car à côté d'une exposition
sérieuse de caoutchouc filé, il y a une multitude de gourdes
et de blagues à tabac ornées de chinoiseries coloriées, toutes
filles de la potichomanie. Symbole de la gaieté, elles invitent
naturellement à la danse et personne n'exposait plus à pro-
pos des chaussures que MM. Hutchinson et Henderson; leurs
produits sont d'ailleurs d'une confection délicate et très-soi-
gnée: notre seule crainte, c'est qu'ils ne rencontrent que peu
de pieds assez mignons pour les chausser, excepté cependant
pour la colossale botte d'honneur qu'ils exposent dans le Pa-
lais et dont Perrault, dans ses Contes des fées, a depuis
longtemps indiqué l'emploi.

Les tissus imperméables ne sauraient être omis dans cette
longue nomenclature, puisqu'ils constituent la branche la
plus imposante du caoutchouc manufacturé. Nous signalerons
donc avec plaisir les riches étoffes de tenture de MM. Hutchin-
son et Henderson, et, parmi elles, la grande toile peinte que
le public admirerait beaucoup moins si elle ne représentait
pas l'un des brillants faits d'armes de notre brave armée
d'Orient.

Quant aux vêtements en caoutchouc, ce sont toujours ceux
de MM. Rattier et Gaibal qui ont conservé le monopole de la
distinction.
 
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