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Tresca, Henri Édouard [Hrsg.]
Visite à l'Exposition Universelle de Paris, en 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.1386#0521

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A L'EXPOSITION UNIVERSELLE. 50o

l'Algérie se place au premier rang. Le Canada et la Guyane
anglaise font honneur aux îles Britanniques pour leurs farines
et leurs fécules. La Prusse et l'Autriche , l'Espagne et les
villes Anséatiques ont aussi de beaux échantillons.

Les pâtes alimentairesdesÉtats-Sardes, celles de la Toscane
surtout sont d'une finesse étonnante, et qui justifie bien la
réputation proverbiale de l'Italie en ce genre. La France seule
peut lutter avec ces produits dont les autres pays ne sont
pas riches.

Les États Américains, nos colonies et les colonies de nos
voisins ontdesproduits féculents particuliers, empruntés àdes
plantes de leurs zones. Ainsi la république Mexicaine présente
des fécules de Janipha Afanihoc, ou cassave; d'Arroiv-root,
fournie par les racines, ou plus exactement par les tiges sou-
terraines du Maranla arundinacea et autres plantes , même
par le Janipha Manihoc que nous venons de nommer ; des
sagous, que peuvent fournir beaucoup de végétaux , tels que
le Cycas circinalis, VAreca oleracea, nommé chou palmiste
aux Antilles, le Phœnix farinifera, X'Arenga saccharifera, les
Sagus farinifera et Rumphii, c'est-à-dire des plantes de la
grande et belle famille des Palmiers ou de celle des Cycadées,
qui lui est voisine.

Outre ses cassaves douces et amères qu'elle nous offre en
tranches sèches, en farinp, en fécule, en pains , la Guyane
anglaise présente encore des matières féculentes nombreuses
tirées de diverses espèces d'ignames , de la patate douce, de
la banane, de la mangue, et d'autres plantes encore. Tous
ces produits sont étudiés avec soin au point de vue hygié-
nique, économique et commercial ; on sent que les colons
anglais se préoccupent beaucoup des moyens d'utiliser les
produits naturels et facilement obtenus dans leurs colonies.

Quelques mots suffiront pour faire comprendre l'impor-
tance rie ces végétaux sous le climat tropical, et même comme
objet d'importation.

On peut récolter à l'hectare vingt-quatre mille kilogr.
environ de racines fraîches qui donnent la cassave; cette ré-
colte produit huit à neuf mille kilogr. rie farine, six à sept
cents kilogr. de cassare?p, sucre épaissi de la plante, très-
usité comme condiment, surtout pour préparer le pepper-pot
des Indes Occidentales, et enfin plus de deux cents kilogr.
 
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