A L'EXPOSITION UNIVERSELLE. 323
conservation des matières animales. Il paraîtrait que leur dé-
couverte s'applique également à la conservation du poisson ,
du gibier, de la volaille, des légumes frais, des fruits, des
graisses, du beurre, etc.
Pour transporter les aliments ainsi préparés , il serait inu-
tile de les enfermer dans des vases particuliers; on pourrait
les expédier en caisses ou même à l'air libre , comme toute
autre denrée qui n'a rien à redouter des agents extérieurs.
Le prix de revient de ces préparations ne doit pas être
élevé, car on utilise toutes les parties de l'animal, et même
les viandes comprimées qui ont servi à préparer la conserva-
Une. Assaisonnées cenvenablement, ces viandes sont em-
ployées à la fabrication de saucissons ou comestibles d'autre
nature.
Voici enfin une découverte plus merveilleuse encore, la
plus merveilleuse de l'Exposition universelle de 18o'i, si elle
tient tout ce qu'elle promet, comme nous pouvons l'espérer.
M. Lamy conserve dans leur état naturel toutes les substances
les plus altérables, les plus impressionnables, sans lessoumettre
préalablement à aucune dessiccation, cuisson ou compression,
sans les enfermer hermétiquement dans le vide, sans les en-
tourer d'une enveloppe protectrice.
C'est par l'application de la science, et non par hasard, que
M. Lamy a trouvé sa méthode. Aujourd'hui industriel à Cler-
mont-Ferrand, M. Lamy est licencié es sciences physiques et
mathématiques, et professur de l'Université. Il n'a pas révélé
son secret, mais on sait quelles sont les deux opérations fon-
damentales qu'il fait subir aux substances qu'il veut con-
server.
La première consiste à précipiter ou à coaguler le principe
albuminoïde dent la fermentation est la cause primitive de la
décomposition et de la putréfaction des matières organiques ,
animales on végéiales. La précipitation ou la coagulation de
ce principe a lieu en vase clos, par l'action d'un corps gazeux
choisi par l'inventeur. Dans beaucoup de cas , et , par exem-
ple, pour la viande de boucherie , cette opération , prolongée
durant quelques jours, suffit pour que la substance soit indéfi-
niment inaltérable.
Mais, pour d autres substances, comme le gibier, les fruits
les légumes, il faut compléter cette première opération par
conservation des matières animales. Il paraîtrait que leur dé-
couverte s'applique également à la conservation du poisson ,
du gibier, de la volaille, des légumes frais, des fruits, des
graisses, du beurre, etc.
Pour transporter les aliments ainsi préparés , il serait inu-
tile de les enfermer dans des vases particuliers; on pourrait
les expédier en caisses ou même à l'air libre , comme toute
autre denrée qui n'a rien à redouter des agents extérieurs.
Le prix de revient de ces préparations ne doit pas être
élevé, car on utilise toutes les parties de l'animal, et même
les viandes comprimées qui ont servi à préparer la conserva-
Une. Assaisonnées cenvenablement, ces viandes sont em-
ployées à la fabrication de saucissons ou comestibles d'autre
nature.
Voici enfin une découverte plus merveilleuse encore, la
plus merveilleuse de l'Exposition universelle de 18o'i, si elle
tient tout ce qu'elle promet, comme nous pouvons l'espérer.
M. Lamy conserve dans leur état naturel toutes les substances
les plus altérables, les plus impressionnables, sans lessoumettre
préalablement à aucune dessiccation, cuisson ou compression,
sans les enfermer hermétiquement dans le vide, sans les en-
tourer d'une enveloppe protectrice.
C'est par l'application de la science, et non par hasard, que
M. Lamy a trouvé sa méthode. Aujourd'hui industriel à Cler-
mont-Ferrand, M. Lamy est licencié es sciences physiques et
mathématiques, et professur de l'Université. Il n'a pas révélé
son secret, mais on sait quelles sont les deux opérations fon-
damentales qu'il fait subir aux substances qu'il veut con-
server.
La première consiste à précipiter ou à coaguler le principe
albuminoïde dent la fermentation est la cause primitive de la
décomposition et de la putréfaction des matières organiques ,
animales on végéiales. La précipitation ou la coagulation de
ce principe a lieu en vase clos, par l'action d'un corps gazeux
choisi par l'inventeur. Dans beaucoup de cas , et , par exem-
ple, pour la viande de boucherie , cette opération , prolongée
durant quelques jours, suffit pour que la substance soit indéfi-
niment inaltérable.
Mais, pour d autres substances, comme le gibier, les fruits
les légumes, il faut compléter cette première opération par