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Tresca, Henri Édouard [Hrsg.]
Visite à l'Exposition Universelle de Paris, en 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.1386#0540

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524 VISITE

une seconde qui a pour but d'enlever à l'atmosphère qui en-
toure la substance, l'oxygène sans lequel la fermentation et
la putréfaction ne peuvent avoir lieu. L'inventeur emploie , à
cet effet, certains sels qui ne sont d'ailleurs aucunement en
contact avec l'aliment.

Annihiler le ferment, éloigner l'oxygène, tels sont les deux
résultats que paraît obtenir M. Lamy pour conserver les sub-
stances alimentaires.

Il expose, dans sa vitrine , des gigots de mouton conser-
vés, l'un depuis cinq ans, l'autre depuis dix ans, libres au
milieu de l'atmosphère et sans aucune protection contre
l'action des chaleurs de l'été ou contre les émanations dan-
gereuses.

Des perdrix sont conservées avec leurs entrailles et leurs
plumes. Des raisins, des abricots, des pèches, des reine-
Claude, des poires de beurré, des oranges, des nèfles, des
truffes ont gardé leur aspect frais et vivant. Des choux-fleurs
ont gardé leur couleur et leur rigidité naturelles. Il parait
qu'un gigot et des choux-fleurs, semblables à ceux qui sont
exposés, ont figuré avec honneur sur la table du chef de l'É-
tat. Une maison de Paris fournie per l'inventeur a vendu,
durant l'hiver dernier, des abricots et des pèches qui se
payaient 1 fr. et I fr. 25 c. la pièce.

Le lait peut aussi être conservé par les mêmes moyens, et
M. Lamy montre deux flacons bouchés à l'émeri, ouverts et
fermés incessamment, dans lesquels est enfermé du lait trait
il y a six mois, sans qu'il ait subi d'altération.

Des betteraves, entières et coupées, du jus de betteraves,
même de la levure de bière, ferment si instable, peuvent être
conservés avec le même succès.

M. Lamy peut montrer un magnifique chevreuil conservé
depuis plus de deux ans, un saumon, un brochet, un turbot,
destinés à figurer à un banquet dans quelque circonstance
solennelle.

Il paraît que ces procédés de conservation n'ajoutent qu'une
dépense insignifiante au prix de la substance: 10 centimes
par kilogramme de viande ou par litre de lait; 1 franc par
4 000 kilogrammes de betteraves ou par hectolitre de jus.

Les avantages d'une telle découverte, comme de toutes
celles dont nous venons de donner une idée, ne consistent pas
 
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