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Tresca, Henri Édouard [Hrsg.]
Visite à l'Exposition Universelle de Paris, en 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.1386#0633

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A L'EXPOSITION UNIVERSELLE. 017

on opère sur un grand nombre de pièces à la fois. Ce recuit a
pour objet d'adoucir l'acier et de rendre ainsi le travail de
la lime facile. Quand on a dégrossi les pièces à la lime, on
les trempe, après avoir élevé leur température au rouge,
soit en les plongeant dans l'eau pure ou dans un bain com-
posé d'huile et de fuif; la pièce subit ensuite un recuit qui
l'amène au degré de durelé que l'on veut obtenir. Pour les
rasoirs, on s'arrête généralement à la couleur jaune; pour les
couteaux et les ciseaux, à la couleur violette, etc.

Après la trempe, les lames sont amenées à leur forme défi-
nitive par l'émoulage ; elles sont ensuite aiguisées et polies.

On se sert, pour l'émoulage et l'aiguisage, de meules en grès
quartzeux , tournant avec une grande vitesse; pour le polis-
sage on emploie des lapidaires de bois ou couverts d'une peau,
sur lesquels on applique des poudres dures, au moyen de
corps gras qui les rendent adhérentes. Les plus beaux polis
s'obtiennent avec les poudres les plus fines et des lapidaires
recouverts de peau ; quand il doit être éclatant on le finit à
sec, c'est-à-dire sans l'intervention d'un corps gras.

La coutellerie anglaise est représentée à l'exposition par les
fameux produits de Scheffield. La coutellerie allemande, par
ceux de MM. Schmatlz, Woesté et J. L. Blecff, Holler. La
coutellerie française, par les produits de MM. Sommerlet-
Dantan et Cie, Molaingy, Stauvenghre, de Nogent, pour la
coutellerie fine; par ceux de MM. Sabatier, Dumon et Gérard,
de Thiers, pour la grosse coutellerie; et enfin par ceux de
M. Charrière fils, de Paris, pour les instruments de chirur-
gie.

Les aciers employés sont l'acier fondu pour la coutellerie
fine, et les aciers naturels et de cémentation corroyés ou bruts
pour la coutellerie ordinaire.

Nous devons encore dire quelques mots d'une nouvelle ap-
plication de l'acier fondu que AL Verdie expose sous le nom
de produits mixtes de fer et acier.

Voici le procédé de fabrication suivi jusqu'à présent. Quand
on veut recouvrir d'acier une barre de fer, on commence par
porter la barre de fer au rouge blanc, puis on la place dans
une lingotière ou moule qui a la forme générale de la pièce
que l'on veut obtenir ; quand la pièce en fer est placée, on
'-'uule de l'acier en fusion dans la lingotière. On obtient une
 
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