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Tresca, Henri Édouard [Hrsg.]
Visite à l'Exposition Universelle de Paris, en 1855 — Paris, 1855

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https://doi.org/10.11588/diglit.1386#0791

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774 VISITE

vant M. Bohm , M. Cœur, amateur distingué de Paris , avait,
dans ce même but, agrandi les trous de cet instrument.

L'épaisseur des parois, dans les instruments en bois,
donne aux trous qui les traversent une capacité notable , qui
modiCe la qualité des sons produits. M. Sax, persuadé avec
raison qu'une parfaite continuité de la paroi intérieure ajoute-
rait aux bonnes qualités de ces instruments, amincit, sur
chaque trou, l'extérieur delà paroi jusqu'à ce que les bords
du trou présentent un angle très-aigu ; puis, sur ce trou, il
place une plaque de métal, articulée comme une clef et
maintenue soulevée par un ressort. Lorsque le doigt appuie
sur cette plaque, elle bouche le trou de manière à continuer
exactement la paroi intérieure.

La deuxième section comprend les instruments à vent
métalliques.

Bien que muets comme ceux de la première section et
placés aussi haut, leurs dimensions permettent cependant un
certain genre d'appréciation, celle des formes extérieures,
dont les luttes judiciaires que soutient M. Sax, depuis 4 816,
ont démontré l'importance unanimement admise aujour-
d'hui par ceux-là même qui la niaient avec le plus d'opi-
niâtreté; car, français comme étrangers, tous les instru-
ments de celte catégorie qui figurent à l'Exposition révèlent
plus ou moins, mais toujours à un degré remarquable, la
pensée fondamentale qui a présidé à la révolution opérée par
M. Sax dans les orchestres militaires.

Avant lui, le caprice seul du facteur déterminait la forme
et la direction des nombreux replis que présentent les instru-
ments de cuivre. Les courbes les plus heurtées, les plis les
plus aigus, les directions les plus brusquement contraires
opposaient, à la marche de la colonne d'air, une multitude
d'angles contre lesquels elle venait se heurter, et qui, par
leur rigidité, opposaient les plus grands obstacles à la mise
en vibration du métal de l'instrument.

C'est tout le contraire dans les instruments de M. Sax et
dans l'immense majorité de ceux qui figurent à l'Exposition.
Partout les courbes sont arrondies et ont le plus grand
rayon compatible avec la place qu'elles occupent, de manière
à donner à l'écoulement de l'air, ainsi qu'aux vibrations du
métal, la plus grande liberté possible.
 
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