DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.13811#0140
"2
EXPLICATION
•de Winslow, la méningée de Haller, la sphéno-épineuse ou
artère moyenne de la dure-mere, suivant quelques modernes,
-est une des principales branches de l'artère maxillaire in-
terne, elle naît même quelquefois immédiatement de la co-
Totide ; elle se porte de bas en haut, et elle pénètre dans le
crâne en passant par le trou épineux ou petit rond de l'os
sphénoïde. Quelquefois ce trou est double, et alors le tronc
•de l'artère méningée l'est aussi; Haller l'a vu, et j'ai dé-
montré cette même structure dans une de mes leçons d'a-
natomie. De ce tronc il sort trois ou quatre branches prin-
cipales, dont l'antérieure désignée enE est la plus considé-
rable. Les rameaux de celle-ci se voient en I, K, L, M, N;
ceux des branches postérieures, qui sont moins considéra-
bles , se trouvent en 0 , P, Q ; les ramifications qui en
naissent forment des angles plus ou moins aigus, et quel-
ques-unes se détachent sous des angles presque droits : il en
résulte des divisions que l'on a comparées aux nervures d'une
grande feuille d'arbre, à celle du figuier par exemple. On en
voit les traces imprimées sur la surface interne de l'os parié-
tal. La dure-mere, qui recouvre les lobes antérieurs et posté-
rieurs du cerveau, reçoit sur-tout et soutient les branches de
l'artère méningée ; elles s'étendent jusqu'au sinus longitudi-
nal supérieur, au-dessus duquel elles s'anostomosent avec
les branches de l'artère méningée du côté opposé. Ses ra-
meaux se réunissent aussi à ceux de l'artère méningée qui
naît de l'ophthalmique, et à ceux que fournit l'artère verté-
brale ; car on doit diviser les artères qui se distribuent à
la dure-mere, en antérieures, moyennes et postérieures -, les
premières naissent de la lacrymale, ou de l'ophthalmique, et
des ethmoïdales ; les secondes, de la maxillaire interne et
de la pharyngienne supérieure ; les postérieures, des occipi-
tales et de la vertébrale elle-même.
La grande artère méningée moyenne fournit, i°. des ra-
meaux qui pénètrent par la fissure de l'aqueduc de Fallope,
etserencontrentaveclastylo-mastoïdienne; i°. des branches
qui sortent par les trous pariétaux, et qui communiquent avec
les artères du péricrâne. Voyez Haller, Fascicul. VIII, et le
tome 8 de la physiolog. édit. in-8°, p. 193.
On voit entre les branches de l'artère méningée des anas-
tomoses nombreuses, qui se font ou par des anses plus ou
moins allongées comme en A A A, ou par des communica-
tions transversales comme en B B B, ou par des réseaux ou
mailles placés dans l'intervalle et aux extrémités des gran-
des ramifications comme a a a a a, etc.
Les autres figures de la planche première représentent
plusieurs variétés des artères dont on vient de parler etla di-
rection des fibres de la dure-mere, considérée dans des ré-
gions très différentes. J'ai pensé que, pour en bien connoître
la structure, il falloit examiner comparativement diverse^
portions de cette membrane, et en dessiner les fibres avec
soin. Au reste, des dissections multipliées m'ont appris qu'ily
avoit dans les différents sujets de grandes variétés à cet égard.
FIGURE IL
On voit dans cette figure la disposition des vaisseaux de
la dure-mere, pris sur un autre sujet du côté gauche, et re-
présentés en petit.
a, désigne la partie antérieure, et n, la postérieure.
Les trois principales branches de ces artères son t ici comme
dans la figure précédente E F G. Les rameaux de la branche
E se voient en I N K L M : ceux des branches postérieures
sont représentés en O P Q. Les anastomoses, en forme d'an-
ses, sont également marquées en A A; celles qui sont pres-
que transversales en B B, et celles en mailles en a a a a, etc.
FIGURE III.
Cette figure montre une troisième variété des vaisseaux
de la dure-mere; toutes celles que j'ai observées dans le grand
nombre de sujets que j'ai disséqués se réduisent aux-trois
chefs exposés dans cette planche.
A, partie antérieure de l'hémisphère droit. P, partie pos-
térieure.
C C C D, coupe des os du crâne.
r rrrr, trajet du sinus longitudinal supérieur.
s s s s s, portion de l'hémisphère cérébral gauche qui pa-
roît au-delà du sinus longitudinal.
E F G H, les quatre branches principales des artères de
la dure-mere.
E, la plus considérable de ces branches fournit trois ra-
meaux, y b k, d'où sortent les ramifications i, 6,1 m n n n.
Des branches F G H, sortent les rameaux o o o p p q q q.
a a a a, etc. désignent les anastomoses, qui ont ici moins
d'étendue que dans les première et deuxième figures.
Les différences de ces trois figures se réduisent à ce qui
suit. Dans les figures première et deuxième, les branches
des artères du cerveau que montre ce genre de préparation
qui leur est commun, sont au nombre de trois E F G. Dans
la figure troisième il y en a quatre, E F G H. Les rameaux
de la branche E sont beaucoup plus couchés et plus obliques
dans les figures première et troisième que dans la seconde.
Le rameau antérieur I, figure première, et le rameau corres-
pondant y, figure troisième , sont recourbés en bas et se
plongent vers la base, ce que ne fait point le rameau I de la
fig. deuxième. La branche F, figure deuxième, est beaucoup
plus volumineuse que celle des figures première et troisième.
La branche G, qui est par-tout très déliée, est cependant
plus considérable dans la figure deuxième que dans les deux
autres. Dans la figure première, le rameau H Y N semble
tenir lieu de ceux désignés par F dans les fig. deuxième et
troisième. Enfin la tige principale de la branche E, figure
première, s'approche très près du sinus longitudinal supé-
rieur, sans perdre beaucoup de son volume, ce qui ne se
voit dans aucune des deux autres.
FIGURE IV.
Cette figure représente la direction des fibres d'un mor-
ceau de la dure-mere, pris en arrière sur le lobe postérieur
du cerveau, près du sinus longitudinal supérieur et du tor-
cular herophili. h désigne la partie supérieure, b l'inférieure,
d la droite, g la gauche ; la direction des fibres y est oblique,
et on remarque en haut et en bas des ramifications artérielles.
FIGURE V.
Elle représente un morceau de la dure-mere, coupé vers
la partie supérieure en long, et parallèlement au grand sinus
longitudinal, h h désigne la partie supérieure, b bl'inférieure,
p l'extrémité postérieure, a l'extrémité antérieure. Le bord
h h a été coupé très près du sinus longitudinal supérieur;
vers le bord inférieur, près de b d, on voit une fissure ; plu-
sieurs divisions vasculaires sont placées dans l'épaisseur de
cette membrane; et divers plans de fibres très blanches,lors-
qu'elles ont été bien lavées, et de nature ligamenteuse ou
tendineuse, se croisent obliquement sous différents angles.
FIGURE VI.
Cette figure représente un morceau de la dure-mere,
coupé à la partie tout-à-fait antérieure, sous une des exca-
vations latérales de l'os frontal, h h désigne la partie supé-
rieure , b b l'inférieure, d la droite, g la gauche : on y re-
marque plusieurs fissures ou écartements des fibres ; le plus
considérable est placé près de e d : plusieurs plans de fibres
obliques, dont quelques-uns se coupent, sont faciles à re-
marquer dans ce dessin. Il est important d'observer que la
dure-mere est plus mince dans cette région que dans celle
dont nous avons parlé ci-devant,
\
V
EXPLICATION
•de Winslow, la méningée de Haller, la sphéno-épineuse ou
artère moyenne de la dure-mere, suivant quelques modernes,
-est une des principales branches de l'artère maxillaire in-
terne, elle naît même quelquefois immédiatement de la co-
Totide ; elle se porte de bas en haut, et elle pénètre dans le
crâne en passant par le trou épineux ou petit rond de l'os
sphénoïde. Quelquefois ce trou est double, et alors le tronc
•de l'artère méningée l'est aussi; Haller l'a vu, et j'ai dé-
montré cette même structure dans une de mes leçons d'a-
natomie. De ce tronc il sort trois ou quatre branches prin-
cipales, dont l'antérieure désignée enE est la plus considé-
rable. Les rameaux de celle-ci se voient en I, K, L, M, N;
ceux des branches postérieures, qui sont moins considéra-
bles , se trouvent en 0 , P, Q ; les ramifications qui en
naissent forment des angles plus ou moins aigus, et quel-
ques-unes se détachent sous des angles presque droits : il en
résulte des divisions que l'on a comparées aux nervures d'une
grande feuille d'arbre, à celle du figuier par exemple. On en
voit les traces imprimées sur la surface interne de l'os parié-
tal. La dure-mere, qui recouvre les lobes antérieurs et posté-
rieurs du cerveau, reçoit sur-tout et soutient les branches de
l'artère méningée ; elles s'étendent jusqu'au sinus longitudi-
nal supérieur, au-dessus duquel elles s'anostomosent avec
les branches de l'artère méningée du côté opposé. Ses ra-
meaux se réunissent aussi à ceux de l'artère méningée qui
naît de l'ophthalmique, et à ceux que fournit l'artère verté-
brale ; car on doit diviser les artères qui se distribuent à
la dure-mere, en antérieures, moyennes et postérieures -, les
premières naissent de la lacrymale, ou de l'ophthalmique, et
des ethmoïdales ; les secondes, de la maxillaire interne et
de la pharyngienne supérieure ; les postérieures, des occipi-
tales et de la vertébrale elle-même.
La grande artère méningée moyenne fournit, i°. des ra-
meaux qui pénètrent par la fissure de l'aqueduc de Fallope,
etserencontrentaveclastylo-mastoïdienne; i°. des branches
qui sortent par les trous pariétaux, et qui communiquent avec
les artères du péricrâne. Voyez Haller, Fascicul. VIII, et le
tome 8 de la physiolog. édit. in-8°, p. 193.
On voit entre les branches de l'artère méningée des anas-
tomoses nombreuses, qui se font ou par des anses plus ou
moins allongées comme en A A A, ou par des communica-
tions transversales comme en B B B, ou par des réseaux ou
mailles placés dans l'intervalle et aux extrémités des gran-
des ramifications comme a a a a a, etc.
Les autres figures de la planche première représentent
plusieurs variétés des artères dont on vient de parler etla di-
rection des fibres de la dure-mere, considérée dans des ré-
gions très différentes. J'ai pensé que, pour en bien connoître
la structure, il falloit examiner comparativement diverse^
portions de cette membrane, et en dessiner les fibres avec
soin. Au reste, des dissections multipliées m'ont appris qu'ily
avoit dans les différents sujets de grandes variétés à cet égard.
FIGURE IL
On voit dans cette figure la disposition des vaisseaux de
la dure-mere, pris sur un autre sujet du côté gauche, et re-
présentés en petit.
a, désigne la partie antérieure, et n, la postérieure.
Les trois principales branches de ces artères son t ici comme
dans la figure précédente E F G. Les rameaux de la branche
E se voient en I N K L M : ceux des branches postérieures
sont représentés en O P Q. Les anastomoses, en forme d'an-
ses, sont également marquées en A A; celles qui sont pres-
que transversales en B B, et celles en mailles en a a a a, etc.
FIGURE III.
Cette figure montre une troisième variété des vaisseaux
de la dure-mere; toutes celles que j'ai observées dans le grand
nombre de sujets que j'ai disséqués se réduisent aux-trois
chefs exposés dans cette planche.
A, partie antérieure de l'hémisphère droit. P, partie pos-
térieure.
C C C D, coupe des os du crâne.
r rrrr, trajet du sinus longitudinal supérieur.
s s s s s, portion de l'hémisphère cérébral gauche qui pa-
roît au-delà du sinus longitudinal.
E F G H, les quatre branches principales des artères de
la dure-mere.
E, la plus considérable de ces branches fournit trois ra-
meaux, y b k, d'où sortent les ramifications i, 6,1 m n n n.
Des branches F G H, sortent les rameaux o o o p p q q q.
a a a a, etc. désignent les anastomoses, qui ont ici moins
d'étendue que dans les première et deuxième figures.
Les différences de ces trois figures se réduisent à ce qui
suit. Dans les figures première et deuxième, les branches
des artères du cerveau que montre ce genre de préparation
qui leur est commun, sont au nombre de trois E F G. Dans
la figure troisième il y en a quatre, E F G H. Les rameaux
de la branche E sont beaucoup plus couchés et plus obliques
dans les figures première et troisième que dans la seconde.
Le rameau antérieur I, figure première, et le rameau corres-
pondant y, figure troisième , sont recourbés en bas et se
plongent vers la base, ce que ne fait point le rameau I de la
fig. deuxième. La branche F, figure deuxième, est beaucoup
plus volumineuse que celle des figures première et troisième.
La branche G, qui est par-tout très déliée, est cependant
plus considérable dans la figure deuxième que dans les deux
autres. Dans la figure première, le rameau H Y N semble
tenir lieu de ceux désignés par F dans les fig. deuxième et
troisième. Enfin la tige principale de la branche E, figure
première, s'approche très près du sinus longitudinal supé-
rieur, sans perdre beaucoup de son volume, ce qui ne se
voit dans aucune des deux autres.
FIGURE IV.
Cette figure représente la direction des fibres d'un mor-
ceau de la dure-mere, pris en arrière sur le lobe postérieur
du cerveau, près du sinus longitudinal supérieur et du tor-
cular herophili. h désigne la partie supérieure, b l'inférieure,
d la droite, g la gauche ; la direction des fibres y est oblique,
et on remarque en haut et en bas des ramifications artérielles.
FIGURE V.
Elle représente un morceau de la dure-mere, coupé vers
la partie supérieure en long, et parallèlement au grand sinus
longitudinal, h h désigne la partie supérieure, b bl'inférieure,
p l'extrémité postérieure, a l'extrémité antérieure. Le bord
h h a été coupé très près du sinus longitudinal supérieur;
vers le bord inférieur, près de b d, on voit une fissure ; plu-
sieurs divisions vasculaires sont placées dans l'épaisseur de
cette membrane; et divers plans de fibres très blanches,lors-
qu'elles ont été bien lavées, et de nature ligamenteuse ou
tendineuse, se croisent obliquement sous différents angles.
FIGURE VI.
Cette figure représente un morceau de la dure-mere,
coupé à la partie tout-à-fait antérieure, sous une des exca-
vations latérales de l'os frontal, h h désigne la partie supé-
rieure , b b l'inférieure, d la droite, g la gauche : on y re-
marque plusieurs fissures ou écartements des fibres ; le plus
considérable est placé près de e d : plusieurs plans de fibres
obliques, dont quelques-uns se coupent, sont faciles à re-
marquer dans ce dessin. Il est important d'observer que la
dure-mere est plus mince dans cette région que dans celle
dont nous avons parlé ci-devant,
\
V