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R ÉF LEX I ONS

HISTORIQUES ET CRITIQUES.

La dure-mere. La faux. La tente du cervelet et divers autres replis de la dure-mere. Slewogt,
G. Pauli et Fallope ont divisé la dure-mere en plusieurs lames. J'y ai compté quatre
duplicatures bien distinctes; mais cette séparation de la dure-mere en plusieurs feuillets
dépend beaucoup de l'habitude et de l'adresse de celui qui dissèque. Cette membrane
est épaisse et'très élastique. Son ressort se manifeste sur-tout dans la portion infundibu-
liforme qui entoure la moëlle de l'épinê. Lorsqu'on y fait une section transversale, les
bords de la solution de continuité se retirent de plusieurs lignes. La lame externe de la
dure-mere revêt les os voisins ; elle s'engage dans toutes les cavités et ouvertures; elle
se joint au périoste, et elle fournit une enveloppe aux nerfs près desquels elle se
trouve. La lame interne est lisse, polie et presque entièrement dépourvue de vaisseaux,
qui appartiennent sur-tout à la lame externe. Cette observation a été faite par M. Mala-
carne, et je l'ai vérifiée. La surface interne de la dure-mere est enduite d'une liqueur
Onctueuse , qui se change- par l'exsiccation en une petite lame cassante.

On a dit que la dure-mere ne reçoit point de nerfs; et, en effet, les anatomistes les
plus exercés, tels que Haller, Ascii, MecKel etLobstein, n'y en ont pas découvert. On
s'est peut-être trop pressé d'en conclure qu'elle en est entièrement dépourvue. Une
observation très détaillée, que M. Malacarne rapporte, rend au moins ce résultat don-,
teux. Dans le pansement d'une fracture aux os du crâne, cet habile chirurgien ayant
introduit dans la plaie un linge imbibé de miel rosat qui s'appuyoit sur la dure-mere;
le malade éprouva un chatouillement incommode dans la trachée artère, qui fut suivi
d'une toux convulsive. M. Malacarne, ayant vu cette irritation se répéter, soupçonna
qu'elle pouvoit être produite par l'impression du froid sur la dure-mere; et il s'assura
que sa conjecture étoit fondée, parceque le chatouillement de la trachée artère et la
toux se renouvelloient toutes les fois qu'il pansoit à froid, tandis qu'aucun de ces acci-
dents n'avoit lieu lorsqu'il faisoit chauffer le miel rosat avant le pansement. Cette
action sympathique paroît supposer l'existence de quelques nerfs dans la dure-mere, à
moins qu'elle n'ait été l'effet de l'impression du froid transmise au cerveau lui-même,
au travers des membranes qui le recouvrent.

Il en est de la faux comme de la cloison des narines; il est rare qu'elle soit perpen-
diculaire dans sa direction ; le plus souvent elle est un peu oblique, et dans quelques
sujets elle naît plus à droite qu'à gauche. On y remarque tantôt des ouvertures dont la
forme varie, tantôt des ossifications; et, parmi ces dernières, les unes sontplacées dans
son épaisseur, les autres lui sont surajoutées, et pour ainsi dire étrangères. M. Malacarne
en a vu une de cette sorte, dont la cause dépendoit du suintement du suc osseux, qui,
ayant coulé d'une fracture voisine , avoit couvert d'inégalités la surface delà faux sur la-
quelle il s'étoit épanché.

Dans les quadrupèdes, la faux fait peu de saillie entre les hémisphères. Dans les
oiseaux, elle existe à peine; et, dans cette classe d'animaux, elle paroît être sur-tout
destinée à former le sinus longitudinal supérieur.

C'est le long de ce sinus dans l'homme, sur la face convexe des hémisphères du cer-
veau, et souvent entre les feuillets externes de la dure-mere, que sont distribués les
Tome I. Planches. 27
 
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