DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.13811#0253
E T CRI T I Q U E.5. m
n'y est point exprimé. Les filets médullaires y sont placés transversalement sur une
ligne droite; les plexus choroïdes y sont ramassés en paquets, et les ramifications de
l'arbre de vie n'y sont pas même bien désignées. Les cerveaux sur lesquels Haller faisoit
dessiner des artères , avoient sans doute été macérés et ils étoient déformés.
Monro. Dans la planche i du neivous system, on voit l'arbre de vie, une section de la
lame médullaire du cervelet, et la faux qui paroît toute composée de fibres longitudina-
les; peut-être seroit-il à désirer que l'auteur y eût ajouté des fibres qui se dirigeassent
dans d'autres sens.
Dans la planche 6, est une partie du quatrième ventricule , avec une coupe de la lame
médullaire, et de la glande pinéale, dans laquelle on voit un des pédoncules de cette pro-
duction s'enfoncer au milieu de la substance grise qui la compose.
Dans la planche 5, entre les corps pyramidaux , sont des filets qui passent d'un côté à
l'autre ense croisant. Santorini admettoit,avec Mistichelli, Petit, Winslow et Lieutaud,
le croisement des fibres médullaires, soit à la partie antérieure , soit dans la région pos-
térieure de la moëlle alongée ; disposition que Morgagni et Haller ont niée. M. Girardi,
célèbre anatomiste , éditeur desœuvres posthumes de Santorini, a recherché dans trente"
quatre cerveaux si ce croisement avoit lieu; et il est demeuré presque indécis sur ce
sujet. Hanc fibrarum decussationem , dit-il, licèt non negem, tamen eam proponerenequaquam
audeo, pag. 3o. S'il m'est permis déparier de mes travaux, après avoir rendu compte
de ceux des anatomistes les plus distingués , je me contenterai de dire qu'en écartant
les corps pyramidaux , j'ai vu entre eux non des fibres qui se croisent, mais de petits
cordons qui se portant d'un côté à l'autre , les uns transversalement, les autres oblique-
ment , font dans la moëlle alongée l'office de commissures.
Suivant Haller , le volume du cervelet équivaut à la neuvième partie du cerveau. M.
Malacarne a bien examiné tout ce qui concerne la consistance, la couleur et les dimen-
sions du cervelet comparé avec le cerveau. Il a fait ces essais sur plus de cinquante cer-
velets humains , dont treize lui ont offert la substance grise aussi dure , et la substance
médullaire plus collante et moins élastique que celle du cerveau. Vingt-trois de ces cer-
velets étoient plus mous que les cerveaux, et la substance corticale y avoit si peu de
consistance, qu'en la dépouillant de la pie-mere , celle-ci en restoit enduite. Dix étoient
plus fermes que les cerveaux, et cinq les surpassoient beaucoup en dureté. Enfin dans
quelques uns l'un des hémisphères étoit plus ferme que l'autre. Mes observations m'ont
fait voir aussi de très grandes variétés à cet égard. En général , comme la substance
corticale est plus molle que la substance médullaire, et que le cervelet, relativement
à son volume , contient plus de la première substance que le cerveau , on est fondé
à croire qu'il a aussi moins de fermeté que cet organe. Les épreuves qui ont été faites
avec un corps d'un poids déterminé, tombant d'une hauteur donnée sur le cerveau et sur
le cervelet, conduisent aux mêmes résultats. Plusieurs parmi les anciens avoient cepen-
dant adopté une opinion contraire.
Si l'on joint à ces travaux ceux d'Arantius , de Varole , de Cortesius , de Ruysch, de
Collins , de Veslingius, d'Higmore , de Winslow, de Lieutaud et de M. Sabatier sur le
cervelet, on aura le complément de tout ce qui a été écrit sur cet organe. Mais je dois
ajouter que c'est M. Malacarne, chirurgien célèbre de Turin, qui en a parlé avec le
plus d'érudition et de savoir. Je me fais un devoir de lui rendre le tribut d'éloge que je
lui dois , et de publier que j'ai beaucoup profité de ses dissections et de ses recherches.
Voyez Encefalotomia nuova universale di Vincenzo Malacarne , etc. Torino 1780 , in-8°., in
garce y. che s'aggira sulla vera siruttura del cerveletio umano.
n'y est point exprimé. Les filets médullaires y sont placés transversalement sur une
ligne droite; les plexus choroïdes y sont ramassés en paquets, et les ramifications de
l'arbre de vie n'y sont pas même bien désignées. Les cerveaux sur lesquels Haller faisoit
dessiner des artères , avoient sans doute été macérés et ils étoient déformés.
Monro. Dans la planche i du neivous system, on voit l'arbre de vie, une section de la
lame médullaire du cervelet, et la faux qui paroît toute composée de fibres longitudina-
les; peut-être seroit-il à désirer que l'auteur y eût ajouté des fibres qui se dirigeassent
dans d'autres sens.
Dans la planche 6, est une partie du quatrième ventricule , avec une coupe de la lame
médullaire, et de la glande pinéale, dans laquelle on voit un des pédoncules de cette pro-
duction s'enfoncer au milieu de la substance grise qui la compose.
Dans la planche 5, entre les corps pyramidaux , sont des filets qui passent d'un côté à
l'autre ense croisant. Santorini admettoit,avec Mistichelli, Petit, Winslow et Lieutaud,
le croisement des fibres médullaires, soit à la partie antérieure , soit dans la région pos-
térieure de la moëlle alongée ; disposition que Morgagni et Haller ont niée. M. Girardi,
célèbre anatomiste , éditeur desœuvres posthumes de Santorini, a recherché dans trente"
quatre cerveaux si ce croisement avoit lieu; et il est demeuré presque indécis sur ce
sujet. Hanc fibrarum decussationem , dit-il, licèt non negem, tamen eam proponerenequaquam
audeo, pag. 3o. S'il m'est permis déparier de mes travaux, après avoir rendu compte
de ceux des anatomistes les plus distingués , je me contenterai de dire qu'en écartant
les corps pyramidaux , j'ai vu entre eux non des fibres qui se croisent, mais de petits
cordons qui se portant d'un côté à l'autre , les uns transversalement, les autres oblique-
ment , font dans la moëlle alongée l'office de commissures.
Suivant Haller , le volume du cervelet équivaut à la neuvième partie du cerveau. M.
Malacarne a bien examiné tout ce qui concerne la consistance, la couleur et les dimen-
sions du cervelet comparé avec le cerveau. Il a fait ces essais sur plus de cinquante cer-
velets humains , dont treize lui ont offert la substance grise aussi dure , et la substance
médullaire plus collante et moins élastique que celle du cerveau. Vingt-trois de ces cer-
velets étoient plus mous que les cerveaux, et la substance corticale y avoit si peu de
consistance, qu'en la dépouillant de la pie-mere , celle-ci en restoit enduite. Dix étoient
plus fermes que les cerveaux, et cinq les surpassoient beaucoup en dureté. Enfin dans
quelques uns l'un des hémisphères étoit plus ferme que l'autre. Mes observations m'ont
fait voir aussi de très grandes variétés à cet égard. En général , comme la substance
corticale est plus molle que la substance médullaire, et que le cervelet, relativement
à son volume , contient plus de la première substance que le cerveau , on est fondé
à croire qu'il a aussi moins de fermeté que cet organe. Les épreuves qui ont été faites
avec un corps d'un poids déterminé, tombant d'une hauteur donnée sur le cerveau et sur
le cervelet, conduisent aux mêmes résultats. Plusieurs parmi les anciens avoient cepen-
dant adopté une opinion contraire.
Si l'on joint à ces travaux ceux d'Arantius , de Varole , de Cortesius , de Ruysch, de
Collins , de Veslingius, d'Higmore , de Winslow, de Lieutaud et de M. Sabatier sur le
cervelet, on aura le complément de tout ce qui a été écrit sur cet organe. Mais je dois
ajouter que c'est M. Malacarne, chirurgien célèbre de Turin, qui en a parlé avec le
plus d'érudition et de savoir. Je me fais un devoir de lui rendre le tribut d'éloge que je
lui dois , et de publier que j'ai beaucoup profité de ses dissections et de ses recherches.
Voyez Encefalotomia nuova universale di Vincenzo Malacarne , etc. Torino 1780 , in-8°., in
garce y. che s'aggira sulla vera siruttura del cerveletio umano.