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Vignola
Le Vignole moderne / Der neue Vignola oder Elementar-Buch der Baukunst: Grundsätze der fünf Säulenordnung / Principes des cinq ordres — Leipzig, 1818

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https://doi.org/10.11588/diglit.1709#0009
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Un tel homme, dit ritruve (dans son premier Livre) doit connoître la théo-
rie et la pratique; il doit avoir du goût et de l’intelligence, du génie et de l’nvention;
à ces dispositions naturelles, il doit joindre la çonnoissance des belles - Lettres et de
l’histoire; le Dessein comme la base de ses productions, la Perspective, pour juger des
points de vue, les Mathématiques, pour se conduire dans les nivellemens et planta-
tions, la coupe des pierres et la nature des matériaux, pour l’art et la solidité de l’exe-
cution.


C HÂP I TR E PREMIER.
DES ORDRES.

Un Ordre est l’union de plusieurs parties réunies avec art, et placées dans les plus
justes proportions ; c’est, dit Fignole, l’opposé du désordre. En Architecture, c’est
un arangement régulier, dont la colonne fait le principal objet pour composer un bel
ensemble.
L. C. Sturm assure qu’il n’y avoit originairement que deux Ordres; le plus
beau que Salomon employa au Temple de Jérusalem, et l’autre qu’il employa à son
Palais; qu’ensuite on en inventa un troisième, qui tenant le milieu entre les deux au-
tres, fut en conséquence appelle'l’Ordre moyen. En effet, tous les Auteurs convien-
nent qu’il n’y avoit chez les Grecs que trois Ordres; le plus robuste étoit appelle l’Ordre
solide; le plus élégant, étoit appelle l’Ordre délicat, et celui qui tenoit un juste milieu
entre les deux précéderas, étoit appelle' par cette raison l’Ordre moyen. Le premier'
tenoit en quelque sorte de la virilité de l’homme, on l’appliquoit aux édifices d’un ca-
ractère male, et dédiés aux Divinités robustes: on l’appella dorique, du nom de Dorus,
Roi d’Achaïe en Grèce, qui bâtit le premier dans Argôs un Temple de cet Ordre; le
délicat, au contraire, tenoit de l’élégance et de la délicatesse des jeunes Vierges, on
l’appliquoit aux Divinités agréables et voluptueuses; on l’appella Corinthien, du nom
de Corinthe où il prit naissance; l’Ordre moyen étoit appliqué aux édifices dédiés aux
Femmes; on l’appella Ionique, des Ioniens qui en furent les Auteurs.

L’ordre Toscan, plus simple et plus massif, fut inventé dans la suite parles
Habitans de la Toscane, Peuple d’Italie, et mis au nombre des Ordres, ce qui en fit un
quatrième, qu’on appella Rustique.
L’ordre composite, composé de l’ionique et du Corinthien fut imaginé après
par les Romains, et mis au nombre des autres Ordres comme cinquième; mais sans fon-
dement; ses proportions étant les mêmes que ceux de l’ionique et du Corinthien, cet
ordre dont Fitruve ne fait aucune mention paroit avoir été entièrement inconnu aux

Grecs.

L’Ordre en lui-même, suivant les Architectes qui en ont traité, n’est que la
colonne, et ce qui détermine son caractère est le rapport de son diamètre à sa hauteur,
en conséquence plusieurs ont essayé, mais en vain, d’inventer un nouvel Ordre, c’est-
à-dire, d’approprier à une nouvelle colonne une proportion différente des autres, en.
diminuant ou ajoutant à sa hauteur, et proportionnant les ornemens à sa masse ou à
son elegance. Louis XIV promit, dit-on, une grande récompense à l’Auteur de ce
nouvel Ordre, ce qui en fit imaginer une infinité, qu’on appella François, Allemans,
 
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