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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 6) — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.1318#0178
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[ MANCHE ] — 174 —

cuivre. Ces lames larges étaient extrêmement minces et flexibles,
pour pouvoir pénétrer entre les plates.

Nous reproduisons (fig. 2 ') une des langues-de-bœuf du xvf siècle,
armes de luxe et habituellement damasquinées, gravées ou évidées
sur la lame, avec manche d'ivoire incrusté et belle garniture. Nous
le répétons, ce n'était pas là une arme de guerre, mais de chasse.
La plupart de ces belles langues-de-bœuf étaient fabriquées en
Italie, notamment à Venise et à Vérone.

Il est certain que la langue-de-bœuf (arme de guerre) était em-
manchée au bout d'un bâton : « Ung baston appelé javeline ou langue
« de bœuf"2. » Et encore : « Icellui Perrinet s'en ala en la ville de
« Hebonnieres à tout une guisarme ou langue de beuf3. »

Les fourreaux des langues-de-bœuf du xvi6 siècle, ordinairement
de cuir bouilli richement orné, contiennent aussi un petit couteau
et quelquefois un poinçon.

MAILLE, s. f. (mêle).

« Des haubers è dos broignes, mainte mêle faussée *. »

Les hauberts étaient faits de mailles d'acier prises les unes dans
les autres (voy. Haubert). Les broignes étaient des vêtements de
peau ou d'étoffe sur lesquels on cousait des maillons rapprochés
(voy. Broigïne). Vers le commencement du xvc siècle, on termina
souvent les jupons et camails de mailles d'acier par un ou plu-
sieurs rangs de mailles de laiton, en façon de bordure. (Voyez, pour
la fabrication des différentes mailles, l'article Haubert.)

MANCHE, s. f. Il est fréquemment question, dans les romans,
depuis le xne siècle, de manches que les chevaliers portaient au
combat et dans les tournois. Ces manches d'étoffe longues, traînant
jusqu'à terre, étaient données au chevalier par sa dame :

1 Ancien musée des armes de Pierrefonds.

2 Du Cange, G/oss., Lixgua bovis,

3 Cité par du Cange.

* Rommi de Hou, vers 4014.
 
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