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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 6) — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.1318#0434
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/|22 TACTIQUE DES ARMÉES FRANÇAISES

de la grossière arquebuse de la fin du xve siècle portait plus loin
et était plus pénétrant que la flèche; mais l'arme à feu n'avait pas
atteint une justesse qui pût la rendre fort redoutable à une distance
de cent pas, tandis que les archers habiles envoyaient leurs flèches
à coup sûr à cinquante pas. L'idée de mélanger les deux armes pou-
vait donc avoir des avantages en bien des cas : quand, par exemple,
on déployait des arquebusiers et archers en tirailleurs.

Alors (fig. 17) on disposait les hommes sur quatre rangs : 1er, A,
arquebusiers ; 2e et 3% fi, B', archers ; li% C, arquebusiers. Lorsque
les arquebusiers du 1™ rang- A avaient tiré, ils passaient entre les
files et venaient occuper la place de leurs camarades du Ac rang C,
pendant que ceux-ci s'avançaient sur le rang B' et. que les archers

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du 3e rang B' se postaient en herse sur la ligne E, tandis que les
archers du 2" rang B prenaient le 1er rang A. Dès qu'on voulait faire
recommencer le tir des arquebusiers, ceux qui occupaient le rang B'
allaient reprendre leur place au 1er rang ; pendant que les archers
reprenaient de leur côté leurs rangs B et B', les arquebusiers du
4e rang C avaient eu le temps de recharger leurs armes, et ils pre-
naient le 3° rang B' quand ceux du 1er rang, comme il vient d'être
dit, passaient au h\ Les lignes ponctuées indiquent que ces mouve-
ments se pouvaient faire sans confusion. Ces haies de tirailleurs,
comme on les appelait, laissaient entre chaque file un espace d'un
pas et demi et même deux pas, pour que les archers pussent se dis-
poser en herse.

Cet ordre était adopté pour commencer l'action, et l'on flanquait
ces haies par des piquiers ou même par de la cavalerie, si on les
déployait sur les ailes, afin qu'elles ne pussent être dispersées par
des charges.
 
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