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SUR LA HENRIADE. 35
mais tares : on en trouve beaucoup dans les
principaux , ou pour mieux dire , dans tous les
poètes de langues modernes , sur-tout dans ceux
de la sécondé classe de l’antiquité.
A l’égard du style , je puis encore ajouter une
expérience que j’ai faite , qui donne beaucoup à
présumer en sa faveur. Ayant traduit ce poème
couramment, en le lisant à différentes personnes ,
je me suis aperçu qu’elles en ont senti toute la
grâce et la majesté : indice infaillible que le style
en est très - excellent. Aussi l’auteur se sert - il d’une
noble simplicité etbriévetépour exprimer des choses
difficiles et vastes , sans néanmoins rien laisfer à
désirer pour leur entière intelligence ; talent bien
rare , et qui fait l’essence du vrai sublime.
Après avoir fait connaître en général le prix et
le mérite de ce poème , il est inutile d’entrer dans
un détail particulier de ses beautés les plus écla-
tantes. Il y en a, je l’avoue, plusieurs dont je crois
reconnaître les originaux dans Homère , et sur - tout
dans l’Iliade , copiés depuis avec différens succès
par tous les poètes postérieurs ; mais on trouve aussi
dans ce poème une infinité de beautés qui semblent
neuves et appartenir en propre à la Henriade.
Telles sont, par exemple, la noblesse et l’allégorie
de tout le chant Ve, l’endroit où le poète représente
l’infame meurtre de Henri III, et sa juste réflexion
sur ce misérable assassin.
C’est encore quelque chose de nouveau dans la
poésie , que le discours ingénieux qu’on lit sur les
châtimens à subir après la mort.
Il ne me souvient pas non plus d’avoir vu ailleurs
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