APRES LOÜIS XIV. 3
Pour mieux sentir par quelle fatalité aveugle les Guerre ds
affaires de ce monde sont gouvernées , il faut remar-1’Alkl”aisne
quer que l’empire ottoman, qui avait pu attaquer Turquie, en
l’empire d’Allemagne pendant la longue guerre deI7I<>-
1701 , attendit la conclusion totale de la paix générale ,
pour faire la guerre contre les chrétiens. Les Turcs
s’emparèrent aisément en 1715 du Péloponèse, que
le célèbre Morofîni, surnommé lepéloponéfiaque, avait
pris sur eux vers la fin du dix-septième siècle , et qui
était resté aux Vénitiens par la paix de Carlovitz.
L’empereur garant de cette paix fut obligé de le
déclarer contre les Turcs. Le prince Eugène , qui les
avait déjà battus autrefois à Zenta , pasfa le Danube,
et livra bataille, près de Petervaradin, au grand-
visir Ali, savori du sultan Admet III, et remporta
la victoire la plus signalée.
Quoique les détails n’entrent point dans un plan Comtede
, , 1 , a 1 1 1 • • Bonn~val<
général , on ne peut s empecher de rapporter ici
l’action d’un français, célèbre par ses aventures
singulières. Un comte de Bonneval, qui avait quitté
le service de France sur quelques mécontentemens
du ministère, major - général alors sous le prince
Eugène, se trouva dans cette bataille entouré d’un,
corps nombreux de janissaires ; il n’avait auprès de
lui que deux cents soldats de son régiment ; il résista
est faux et abstirde : il n’y eut aucun article secret dans le traité de Rafîat :
c’était un traité de paix authentique. On n’insère des articles secrets
qu’entre des confédérés qui veulent cacher leurs conventions au public.
Exclure le duc d’Orléans en cas de malheur, c’eut été donner la France à
Philippe V roi d’Espagne compétiteur de l’empereur Charles PI avec
lequel on traitait ; c’eut été détruire l’édifice de la paix d’Utrecht auquel oh
donnait la dernière main, outrager l’empereur , renverser l’équilibre d«
l’Europe. On n’a jamais rien écrit déplus absurde.
A s
Pour mieux sentir par quelle fatalité aveugle les Guerre ds
affaires de ce monde sont gouvernées , il faut remar-1’Alkl”aisne
quer que l’empire ottoman, qui avait pu attaquer Turquie, en
l’empire d’Allemagne pendant la longue guerre deI7I<>-
1701 , attendit la conclusion totale de la paix générale ,
pour faire la guerre contre les chrétiens. Les Turcs
s’emparèrent aisément en 1715 du Péloponèse, que
le célèbre Morofîni, surnommé lepéloponéfiaque, avait
pris sur eux vers la fin du dix-septième siècle , et qui
était resté aux Vénitiens par la paix de Carlovitz.
L’empereur garant de cette paix fut obligé de le
déclarer contre les Turcs. Le prince Eugène , qui les
avait déjà battus autrefois à Zenta , pasfa le Danube,
et livra bataille, près de Petervaradin, au grand-
visir Ali, savori du sultan Admet III, et remporta
la victoire la plus signalée.
Quoique les détails n’entrent point dans un plan Comtede
, , 1 , a 1 1 1 • • Bonn~val<
général , on ne peut s empecher de rapporter ici
l’action d’un français, célèbre par ses aventures
singulières. Un comte de Bonneval, qui avait quitté
le service de France sur quelques mécontentemens
du ministère, major - général alors sous le prince
Eugène, se trouva dans cette bataille entouré d’un,
corps nombreux de janissaires ; il n’avait auprès de
lui que deux cents soldats de son régiment ; il résista
est faux et abstirde : il n’y eut aucun article secret dans le traité de Rafîat :
c’était un traité de paix authentique. On n’insère des articles secrets
qu’entre des confédérés qui veulent cacher leurs conventions au public.
Exclure le duc d’Orléans en cas de malheur, c’eut été donner la France à
Philippe V roi d’Espagne compétiteur de l’empereur Charles PI avec
lequel on traitait ; c’eut été détruire l’édifice de la paix d’Utrecht auquel oh
donnait la dernière main, outrager l’empereur , renverser l’équilibre d«
l’Europe. On n’a jamais rien écrit déplus absurde.
A s