DES EDITEURS.
Parmi le grand nombre des-hommes de
lettres d’un mérite Supérieur qui ont illustré le
siècle de Louis XU7, il n’en est aucun qui se soit
occupé de législation , d’économie politique, de
jurisprudence etc. Eénélon a envisagé ces objets
en moraliste plutôt qu’en politique : Boifguilbërt 3
qui parmi ses erreurs a répandu dans ses ouvrages
psusieurs vérités utiles et nouvelles , n’était
qu’un écrivain obscur, inconnu aux gens de
lettres de la capitale : l’abbé de S: Pierre n’était
regardé que comme un bon homme avec d’ex-
cellentes intentions ; il inondait le public de
projets aussi mal écrits qu’impraticables , et l’on
ne fesait grâce à ses opinions politiques qu’en
faveur de la liberté de ses idées sur la religion.
Il n’y a point cependant d’objets plus dignes
d’occuper les hommes, et sur lesquels il soit plus
utile d’éclairer le peuple.
Lorsque VEjprit des lois parut, en 17^0, les
ouvrages de Meloy , de Dutot, et sur-tout celui
de Cantillon sur le commerce , ensin quelques-uns
des écrits de l’abbé de Se Pierre étaient les seuls
A 2
Parmi le grand nombre des-hommes de
lettres d’un mérite Supérieur qui ont illustré le
siècle de Louis XU7, il n’en est aucun qui se soit
occupé de législation , d’économie politique, de
jurisprudence etc. Eénélon a envisagé ces objets
en moraliste plutôt qu’en politique : Boifguilbërt 3
qui parmi ses erreurs a répandu dans ses ouvrages
psusieurs vérités utiles et nouvelles , n’était
qu’un écrivain obscur, inconnu aux gens de
lettres de la capitale : l’abbé de S: Pierre n’était
regardé que comme un bon homme avec d’ex-
cellentes intentions ; il inondait le public de
projets aussi mal écrits qu’impraticables , et l’on
ne fesait grâce à ses opinions politiques qu’en
faveur de la liberté de ses idées sur la religion.
Il n’y a point cependant d’objets plus dignes
d’occuper les hommes, et sur lesquels il soit plus
utile d’éclairer le peuple.
Lorsque VEjprit des lois parut, en 17^0, les
ouvrages de Meloy , de Dutot, et sur-tout celui
de Cantillon sur le commerce , ensin quelques-uns
des écrits de l’abbé de Se Pierre étaient les seuls
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