A L’AUTEUR DES EPHEMERIDES. (*}
io mai 1775.
Monsieur,
HJne petite société de cultivateurs , dans le sond
d’une province ignorée , lit assidument vos éphé-
mérides et tâche d’en profiter. L’auteur du Siège de
Calais obtint de cette ville des lettres de bourgeoisie
pour avoir voulu élever l’infortuné Philippe de Valois
au-dessus du grand Edouard III son vainqueur. Il
s’intitula toujours citoyen de Calais. Mais vous
nous paraissez par vos écrits le citoyen de l’univers.
Agriculture Oui , Monsieur, l’agriculture est la base de tout,
fondement de comrne vous l’avez dit, quoiqu’elle ne false pas tout.
C’est elle qui est la mère de tous les arts et de tous
les biens; c’est ainsi que pensait le premier des
Catons dans Rome , et le plus grand des Scipions à
Linterne. Telle était avant eux l’opinion et la
conduite de Xénophon chez les Grecs , après la retraite
des dix mille.
Reiigiondoit La religion même n’était fondée que sur l’agri-
beaucoup à culture. Toutes les fêtes, tous les rites n’étaient que
des emblèmes de cet art, le premier des arts , qui
rassemble les hommes , qui pourvoit à leur nourri-
ture , à leurs logemens , à leurs vêtemens, les trois
seules choses qui suffisent à la nature humaine.
( *) M. l’abbé Baudeau.
io mai 1775.
Monsieur,
HJne petite société de cultivateurs , dans le sond
d’une province ignorée , lit assidument vos éphé-
mérides et tâche d’en profiter. L’auteur du Siège de
Calais obtint de cette ville des lettres de bourgeoisie
pour avoir voulu élever l’infortuné Philippe de Valois
au-dessus du grand Edouard III son vainqueur. Il
s’intitula toujours citoyen de Calais. Mais vous
nous paraissez par vos écrits le citoyen de l’univers.
Agriculture Oui , Monsieur, l’agriculture est la base de tout,
fondement de comrne vous l’avez dit, quoiqu’elle ne false pas tout.
C’est elle qui est la mère de tous les arts et de tous
les biens; c’est ainsi que pensait le premier des
Catons dans Rome , et le plus grand des Scipions à
Linterne. Telle était avant eux l’opinion et la
conduite de Xénophon chez les Grecs , après la retraite
des dix mille.
Reiigiondoit La religion même n’était fondée que sur l’agri-
beaucoup à culture. Toutes les fêtes, tous les rites n’étaient que
des emblèmes de cet art, le premier des arts , qui
rassemble les hommes , qui pourvoit à leur nourri-
ture , à leurs logemens , à leurs vêtemens, les trois
seules choses qui suffisent à la nature humaine.
( *) M. l’abbé Baudeau.