POPULAIRE
L'ABONSBMBNÏ
TEXTE ET GRAVURES
G fr pour ta France, 8 fr. a Bruxelles
Donnant droit gratuitement à une Table des mafiri'
et à uni' CoEivi'i'linr inipi'inn'-e.
LE NUMÉRO 10 CENTIMES
PCUR LES DÉPARTEMENTS ET fl BRUXELLES : 15 CENT-
Paraissant une fois par semaine.
BUREAUX
D'ABONNEMENT ET DE VENTE
1J», rue •!•> Provence, I»siri«
A BnUXELLES, CHEZ H. ÏAHDENDAI.E. RUE DE L'ÉCUTEB, 26
Toutes 11
i Dir.
, 19, I
,. «II! l'n
EXPOSITION SAVALLE FILS ET C°
GROUPE IV, CLASSE 30, N°s la ET 12G.
jN° 43. Appareil de recii fi cation des alcools de
vins, betteraves, pommes de terre, grains et
mélasse ;
N° 120. Appareil à distiller.
i Paris, M, avenue de fJmj ?
ratnee
MÉDAILLE D'OR.
La France est une grande
nation -vitiicole; la réputation
de ses vins est universelle et
ses incomparables eaux-de-vie
de Cognac et d'Armagnac sont
sans rivales dans le monde en-
tier. Les esprits de vin duMidi
sont les plus estimés du conti-
nent ; mais leur importance
tend à décroître chaque jour,
le vigneron trouvant plus d'a-
vanlages à produire des vins
de table que des vins de chau-
dière. Les chemins de fer et
les traités- internationaux ont
changé les conditions écono-
miques de la production vîni-
cole. Les vins trouvent au-
jourd'hui un écoulement avan-
tageux dans la consommation
et l'on ne distille plus que des
excédants de récolle dans les
années de grande abondance,
ou des vins altérés, avarié?,
que le commerce repousse. De
la rareté et de la cherté des
vins est née la distillerie in-
dustrielle qui a trouvé dans
l'alcoolisation de la betterave,
des mélasses, des grains, le
moyen de suppléer à l'insuf-
fisance des vins propres ù la
distillation.
Depuis quinze ans, en effet,
la distillerie industrielle a pro-
duit d'immenses quantités û'al-
cool et, grâce aux progrès ac-
complis, elle s'est consolidée
et irrévocablement fixée sur le
sol français. Elle constitue au-
jourd'hui une industrie considérable, forte Te
vnace par son heureuse alliance avec l'agri
culture, dont elle favorise la prospérité. La dis
tillerie agricole, qui gagne chaque jour du ter
rain, crée une concurrence ledoutable à la fahri
cation des esprits de vin. En 1SC0, la France a
doit deux millions d'hectolitres d'alcool de toutes
sortes, d'une valeur de deux cents millions de
fr-mes; la distillerie industrielle a fourni les
quarante centièmes de cette riche production.
Le mouvement qui a donné naissance à la dis-
tillerîe industrielle en France a provoqué chez
les peuples voisins une acti-
vité extraordinaire, qui a poussé
la distillation des racines et
des grains à un grand déve-
loppement et à un degré de
perfection remarquable. Les
alcools étrangers, inférieurs à
ceux de France, il y a quelques
années, rivalisent aujourd'hui
de qualité et sont même quel-
quefois supérieurs, luette lutte
entre tes alcools français et
leurs concurrents étrangers de-
viendra la cause la plus déter-
f- minante des progrès de cette
^^^^« industrie.
Il n'y aura bientôt plus de
place que pour la bonne fabri-
cation , tout produit midioev-
cessera d'être rémunérateur. Le
Progrès est la loi absolue de
industrie des alcools. Tout ce
qui s'immobilisera dans la rou-
tine périclitera fatalement et
doit disparaître. 11 ne faut pas
regarder en arrière, il s'agit de
marcher en avant. Il faudra
désormais que tous les alcools
concentrés, à l'état d'esprits
ou de trois-six, se distinguent
par une neutralité absolue d'o-
deur et de g-ût, et par une fi-
nesse qui les rapproche de la
pureté idéale. Cette condition
n'est pas moins rigoureuse poul-
ies esprits de vin que pour les
alcools d'industrie.
Méconnaître le progrès ac-
compli depuis dix ans dans la
fabrication des alcools en
France, serait une injustice. Il
est très certain que la fabrica-
tion générale s'est améliorée et
que nos alcools, dans quelques
distilleries spécialement, riva-
lisent de qualité avec leurs
concurrents d'Allemagne. La
VINGT-SIXIÈME NUMÉRO.
L'ABONSBMBNÏ
TEXTE ET GRAVURES
G fr pour ta France, 8 fr. a Bruxelles
Donnant droit gratuitement à une Table des mafiri'
et à uni' CoEivi'i'linr inipi'inn'-e.
LE NUMÉRO 10 CENTIMES
PCUR LES DÉPARTEMENTS ET fl BRUXELLES : 15 CENT-
Paraissant une fois par semaine.
BUREAUX
D'ABONNEMENT ET DE VENTE
1J», rue •!•> Provence, I»siri«
A BnUXELLES, CHEZ H. ÏAHDENDAI.E. RUE DE L'ÉCUTEB, 26
Toutes 11
i Dir.
, 19, I
,. «II! l'n
EXPOSITION SAVALLE FILS ET C°
GROUPE IV, CLASSE 30, N°s la ET 12G.
jN° 43. Appareil de recii fi cation des alcools de
vins, betteraves, pommes de terre, grains et
mélasse ;
N° 120. Appareil à distiller.
i Paris, M, avenue de fJmj ?
ratnee
MÉDAILLE D'OR.
La France est une grande
nation -vitiicole; la réputation
de ses vins est universelle et
ses incomparables eaux-de-vie
de Cognac et d'Armagnac sont
sans rivales dans le monde en-
tier. Les esprits de vin duMidi
sont les plus estimés du conti-
nent ; mais leur importance
tend à décroître chaque jour,
le vigneron trouvant plus d'a-
vanlages à produire des vins
de table que des vins de chau-
dière. Les chemins de fer et
les traités- internationaux ont
changé les conditions écono-
miques de la production vîni-
cole. Les vins trouvent au-
jourd'hui un écoulement avan-
tageux dans la consommation
et l'on ne distille plus que des
excédants de récolle dans les
années de grande abondance,
ou des vins altérés, avarié?,
que le commerce repousse. De
la rareté et de la cherté des
vins est née la distillerie in-
dustrielle qui a trouvé dans
l'alcoolisation de la betterave,
des mélasses, des grains, le
moyen de suppléer à l'insuf-
fisance des vins propres ù la
distillation.
Depuis quinze ans, en effet,
la distillerie industrielle a pro-
duit d'immenses quantités û'al-
cool et, grâce aux progrès ac-
complis, elle s'est consolidée
et irrévocablement fixée sur le
sol français. Elle constitue au-
jourd'hui une industrie considérable, forte Te
vnace par son heureuse alliance avec l'agri
culture, dont elle favorise la prospérité. La dis
tillerie agricole, qui gagne chaque jour du ter
rain, crée une concurrence ledoutable à la fahri
cation des esprits de vin. En 1SC0, la France a
doit deux millions d'hectolitres d'alcool de toutes
sortes, d'une valeur de deux cents millions de
fr-mes; la distillerie industrielle a fourni les
quarante centièmes de cette riche production.
Le mouvement qui a donné naissance à la dis-
tillerîe industrielle en France a provoqué chez
les peuples voisins une acti-
vité extraordinaire, qui a poussé
la distillation des racines et
des grains à un grand déve-
loppement et à un degré de
perfection remarquable. Les
alcools étrangers, inférieurs à
ceux de France, il y a quelques
années, rivalisent aujourd'hui
de qualité et sont même quel-
quefois supérieurs, luette lutte
entre tes alcools français et
leurs concurrents étrangers de-
viendra la cause la plus déter-
f- minante des progrès de cette
^^^^« industrie.
Il n'y aura bientôt plus de
place que pour la bonne fabri-
cation , tout produit midioev-
cessera d'être rémunérateur. Le
Progrès est la loi absolue de
industrie des alcools. Tout ce
qui s'immobilisera dans la rou-
tine périclitera fatalement et
doit disparaître. 11 ne faut pas
regarder en arrière, il s'agit de
marcher en avant. Il faudra
désormais que tous les alcools
concentrés, à l'état d'esprits
ou de trois-six, se distinguent
par une neutralité absolue d'o-
deur et de g-ût, et par une fi-
nesse qui les rapproche de la
pureté idéale. Cette condition
n'est pas moins rigoureuse poul-
ies esprits de vin que pour les
alcools d'industrie.
Méconnaître le progrès ac-
compli depuis dix ans dans la
fabrication des alcools en
France, serait une injustice. Il
est très certain que la fabrica-
tion générale s'est améliorée et
que nos alcools, dans quelques
distilleries spécialement, riva-
lisent de qualité avec leurs
concurrents d'Allemagne. La
VINGT-SIXIÈME NUMÉRO.