LES OBLATIONS
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only is remembered that giveth gold to the sanctuary, but he that
giveth an earthen cup or bread or a little wine or a water-vessel or that
filleth the water tank as a gift ; the same shall God remember as him
that giveth according to his means much riches, n
Dans quelques textes de droit canon on demande au clergé de re-
jeter les offrandes apportées par des gens dont le genre de vie lais-
se à désirer. Une collection canonique du v" siècle dit : « Oblationes
dissidentium fratrum neque in sacrario neque in gazophylacio reci-
piantur )> (i). Un canon du Pseudo-Basile ('-) dit que si des laïcs entre-
tiennent des rapports d'inimitié entre eux, le clerc ne doit pas leur
donner « les mystères & (l'eucharistie), ni accepter d'eux aucune of-
frande, jusqu'à ce qu'ils se réconcilient.
Il ne faut cependant pas se faire d'illusions sur l'observance de ces
préceptes : sauf dans les cas scandaleux, le clergé acceptait probable-
ment en pratique chaque offrande, sans se soucier des qualités morales
de celui qui la faisait.
Les offrandes sont désignées dans nos textes le plus souvent par
le terme yroouy&pd. Ce terme a plusieurs significations : il signifie
ou bien la messe, ou bien l'offrande faite à une église ou à un monastère
pour la messe, et, par extension, toute sorte de don pieux Ç). Cet
éventail sémantique s'explique par les liens étroits entre les offrandes
et la messe. Pour les gens de cette époque, il va de soi que chaque
chrétien doit apporter son offrande à l'église. C'est un devoir, mais
aussi un privilège du chrétien. Le nouveau baptisé présente l'offrande
pour la première fois le jour de son baptême (").
(1) Les Xiaiuia ecciesiae aniifyaa, éd. Gh. MuNiER (Paris 1960), p. 88, canon 49.
(2) Canon 91 (RiEDEL, EireAenreciifsq'üeilen, p. 271). Dans le même sens, ie
canon 87 du Pseudo-Athanase. La même attitude s'exprime dans un épisode de
la Vie arabe de saint Pisenthios, éd. DE LACY O'LEARY, p. 406.
(3) Cf. le commentaire au P. Orp. XVI 1898, 23. Dans ce document, le mot
prosphora désigne un don fait par une famiiie de riches propriétaires à un hôpital ;
ii a donc, ici, une signification très large. Voir aussi le commentaire de C. J. KRAEMER
au P. Nessana 79, p. 227.
(4) Die KireAenordming Dippoipis, éd. TiLL-LEiPOLcr, p. 17, canon 45 ; B. BoTTE,
La Lradiiion aposioiàyue de Xi. Lfippoipie. Essai de reconsfracfion, Liturgiewissen-
schaftliche Queiien und Forschungen 39 (Munster 1963), p. 44-45.
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only is remembered that giveth gold to the sanctuary, but he that
giveth an earthen cup or bread or a little wine or a water-vessel or that
filleth the water tank as a gift ; the same shall God remember as him
that giveth according to his means much riches, n
Dans quelques textes de droit canon on demande au clergé de re-
jeter les offrandes apportées par des gens dont le genre de vie lais-
se à désirer. Une collection canonique du v" siècle dit : « Oblationes
dissidentium fratrum neque in sacrario neque in gazophylacio reci-
piantur )> (i). Un canon du Pseudo-Basile ('-) dit que si des laïcs entre-
tiennent des rapports d'inimitié entre eux, le clerc ne doit pas leur
donner « les mystères & (l'eucharistie), ni accepter d'eux aucune of-
frande, jusqu'à ce qu'ils se réconcilient.
Il ne faut cependant pas se faire d'illusions sur l'observance de ces
préceptes : sauf dans les cas scandaleux, le clergé acceptait probable-
ment en pratique chaque offrande, sans se soucier des qualités morales
de celui qui la faisait.
Les offrandes sont désignées dans nos textes le plus souvent par
le terme yroouy&pd. Ce terme a plusieurs significations : il signifie
ou bien la messe, ou bien l'offrande faite à une église ou à un monastère
pour la messe, et, par extension, toute sorte de don pieux Ç). Cet
éventail sémantique s'explique par les liens étroits entre les offrandes
et la messe. Pour les gens de cette époque, il va de soi que chaque
chrétien doit apporter son offrande à l'église. C'est un devoir, mais
aussi un privilège du chrétien. Le nouveau baptisé présente l'offrande
pour la première fois le jour de son baptême (").
(1) Les Xiaiuia ecciesiae aniifyaa, éd. Gh. MuNiER (Paris 1960), p. 88, canon 49.
(2) Canon 91 (RiEDEL, EireAenreciifsq'üeilen, p. 271). Dans le même sens, ie
canon 87 du Pseudo-Athanase. La même attitude s'exprime dans un épisode de
la Vie arabe de saint Pisenthios, éd. DE LACY O'LEARY, p. 406.
(3) Cf. le commentaire au P. Orp. XVI 1898, 23. Dans ce document, le mot
prosphora désigne un don fait par une famiiie de riches propriétaires à un hôpital ;
ii a donc, ici, une signification très large. Voir aussi le commentaire de C. J. KRAEMER
au P. Nessana 79, p. 227.
(4) Die KireAenordming Dippoipis, éd. TiLL-LEiPOLcr, p. 17, canon 45 ; B. BoTTE,
La Lradiiion aposioiàyue de Xi. Lfippoipie. Essai de reconsfracfion, Liturgiewissen-
schaftliche Queiien und Forschungen 39 (Munster 1963), p. 44-45.
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